Des zones commerciales aux illuminations symbolisant Noël, les notions de pollution visuelle rendent certains desseins dangereusement flous. Supprimer une lumière est un crime...!
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- DVSM, 26 décembre 2023. "Crime", un peu exagéré, non...? Certainement pas. Les tendances anti lumières qui se développent depuis quelques années s'appuient sur des fantasmes écologiques et des chimères d'économies d'énergies. Et peut-être, plus insidieusement, des dogmes aux mobiles qu'il serait utile d'analyser d'urgence. Ces tendances deviennent dangereuses et potentiellement mortelles dès qu'elles se traduisent par des extinctions vers 22h00 des éclairages publics, que certains n'hésiteraient pourtant pas à qualifier de gestes "nobles", pour une planète qui n'en demande pas tant. Pas si noble que cela quand, par une épouvantable fin d'après-midi, pluvieuse et plongée dans une obscurité profonde, un motard, un piéton, un cycliste, un automobiliste vont dans les ténèbres piégeuses ajouter aux listes des victimes de la route (où piétons et usagers de "mobilités douces" à batteries Li-Ion font hélas exploser les mauvaises statistiques) quelques drames qu'il serait pourtant commode d'éviter en partie.
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Impossible en effet de ne pas constater que, déjà constellé de ralentisseurs aux caractéristiques non réglementaires, non éclairés la nuit, le réseau routier et urbain de l'Hexagone voit se multiplier des créations aussi originales que préoccupantes côté sécurité. Comme certains ronds points "haricots" et autres jeux de courbes, dépourvus des plus élémentaires structures éclairantes dont devrait être doté toute intersection. N'en rajoutons pas, en évoquant d'innombrables éclairages en panne... Si, sur une plateforme aéroportuaire, par économie, l'éclairage des pistes est interrompu pour économiser une peu de brut, et qu'un aéronef s'y écrase, n'aura-t-on pas le droit de parler de crime (et donc pas homicide par imprudence, mais bien de meurtre par bêtise).
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Rapprocher ces notions routières des ambiances d'un Noël encore tout frais peut paraître insolite. Il y existe pourtant des faisceaux convergents entre des adversaires de la lumière dans les vitrines et les impatients de voir la notion de Noël s'effacer de nos traditions. Ne serait-ce que parce que la période de cette fête de la nativité est celle au cours de laquelle le commerce s'illumine le mieux (comme rues, avenues, places, etc.). En embuscade derrière tout ce qui scintille, le rêve pour tous les bambins, un élément si précieux que croyants ou non, l'immense majorité de nos concitoyens y tient sans la moindre ambiguïté. Mais le rêve des enfants n'est-il pas aussi le rêve de tous, celui des moments chaleureux, cet instant si court qu'on s'en souvient longtemps, presque toujours.
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Du feu qui réchauffe (même les "avant Cro-Magnon" s'en réconfortaient) à la moindre lueur qui rompt l'obscurité, la lumière est une constante de la vie. Vouloir l'teindre une lumière est un acte pervers, franchement contre nature. Même sur le fronton d'un hypermarché, même dans la vitrine d'un commerçant, même dans une de ces rues piétonnes où tant de gens n'osent désormais plus s'aventurer, de peur de se prendre un coup d'Opinel. Ce qui n'est plus une fiction, mais une catastrophique réalité. La lumière, c'est la vie. Faites passer le message. Y.D.
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