"ENCADRER LES MARGES", stratégie simpliste évoquée il y a peu par un élu est moins généreuse que certains ne l'imaginent. Mais hautement piégeuse pour tous...!
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- DVSM, 29 novembre 2023. Evoquée par un élu d'opposition, dans des propos commentés notamment dans la presse économique, l'encadrement des marges part du principe pitoyable selon lequel, dans la distribution comme chez ses fournisseurs, tout gestionnaire serait avant tout un voyou. ."Celui qui le dit, celui qui l'est" aurait-on envie de répliquer vertement à celui qui s'aventure sur un tel chemin, qui plus est pour des raisons politiciennes. Alors que l'expression "grande distribution" n'est pour certains qu'une insulte, dans une atmosphère où l'industriel, l'exploitant agricole et l'actionnaire passent pour des gredins comme ceux vus jadis dans les sombres sous-bois de la forêt de Bondy, il serait urgent de revenir à des idées plus justes et plus simples. Le raccourci de ce conseilleur (LFI) provient peut-être d'une regrettable ignorance. Toutefois, il paraît justifiable à l'heure où l'inflation est en pleine forme et, de ce fait, le pouvoir d'achat lourdement à la peine. Après tout, il pourrait sembler, au regard de tout profane, moral et généreux de tout faire pour que le consommateur voie ses efforts atténués pour s'approvisionner au quotidien. S'il est possible que des excès soient observés dans des cas rares, la montée des étiquettes, dans tous les domaines, et dans l'ensemble du monde occidental, tend à démontrer que la tendance est bel et bien, et malheureusement, orientée vers cette évolution qui pénalise les consommateurs. Dans ces conditions, la volonté d'encadrer les marges, si elle est entendue d'une manière autoritaire, ne peut conduire qu'à des conséquences pires que le mal. Comme par exemple comprimer les salaires, ou avoir recours à davantage de produits importés. Dans les années 1970, et sous l'effet des deux chocs pétroliers (73 et 76), l'inflation avait atteint des sommets flirtant avec les alentours de 20% par an (16 à 18% réellement constatés). Des contrôles de prix et des blocages de salaires avaient été "osés", sans qu'une incidence positive puisse en être retirée. Alors, que faire quand les situations économiques deviennent aussi tendues...? Tenter d'en éradiquer les causes, seule parade valide. Mais trouver des solutions à la guerre en Ukraine ou au conflit visant Israël n'est pas à la portée du premier dirigeant politique venu. Les autres solutions imaginables sont souvent de l'ordre du fantasme. Ou même, du pied de nez à l'arithmétique. Comme par exemple augmenter les salaires et, simultanément, "encadrer" (donc limiter) les marges des entreprises. Tout mobile est aujourd'hui doté d'une calculette performante. Ne faudrait-il pas suggérer à certains prophètes de ne jamais hésiter à s'en servir...
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