Le futur de l'automobile passe par une électricité qu'il faut "stocker". Mais l'auto n'est pas la seule à se retrouver piégée dans cet unique mode d'alimentation. Ce qui ne semble inquiéter personne...! Aveuglement...?
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- DVSM, 28 novembre 2023. Face à la route, l'usage des batteries est pour l'heure considéré comme la seule voie possible dans la perspective de cette vertigineuse révolution. Quitte à entendre des contestations, il est difficile de ne pas admettre que cette solution induit certaines interrogations très préoccupantes. Econome en rejets nocifs pour la planète...? Quelques experts le contestent avec vigueur. Pour le moteur électrique qui fonctionne, oui, zéro rejet, sans le moindre doute. Mais en amont, cette affirmation se heurte d'emblée à des faits têtus au dernier degré. Car la migration entraîne un processus qui implique de produire deux fois le courant électrique utilisé pour animer tout véhicule. La production finale et "utile" (phase.2) est celle de l'électricité issue de la réaction chimique activée au sein de la batterie, et reçue par le moteur. Mais il est également nécessaire de produire de l'électricité en amont, puis de la transporter sur une ligne (cables, pylônes...), et de l'utiliser pour activer une première réaction chimique, (phase.1) qui se concrétise par la charge et les recharges de cette même batterie. Pour l'heure, et pour longtemps encore, cette production initiale est confiée à des sources très majoritairement classiques, telles que des centrales au fioul, au gaz ou même au charbon. Au niveau mondial, le seul ayant une valeur significative en termes de réduction des émissions décrites comme nocives, les installations de production nucléaires sont et resteront durant des décennies extrêmement minoritaires et insuffisantes.
Le recueil aléatoire des sources dites renouvelables, éoliennes, solaires... (le vent et le soleil ont des caractères un peu capricieux) impose pour sa part encore un autre passage par une étape de stockage (avant celui de la batterie du véhicule ou du mécanisme mis en service), soit non plus 2, mais 3 productions successives d'électricité...! C'est la farandole des pertes en lignes et des rendements...! Avec un rôle qui n'est pas mince pour des batteries dont on sait qu'elles sont difficiles à produire et donc chères. (Au moins un groupe industriel automobile européen -et ses nombreuses marques- a d'ailleurs choisi, pour une économie clairement affichée, de s'approvisionner en batteries asiatiques non "réparables", mais dont il faudra quand même recycler les composants.). La conversion à l'électricité devant se propager à d'autres domaines que l'automobile, tels que les transports maritimes, le matériel agricole et même audacieusement l'aérien*, et la production par les centrales classiques étant celle qui répond correctement aux besoins en crêtes de consommation, cette perspective d'un stockage seulement par cette batterie dont on attend beaucoup n'est-elle pas une chimère...? Il est indubitable que certains experts et spécialistes situent parfaitement l'ensemble de cette problématique. Mais ils se heurtent peut-être à des groupes d'interlocuteurs moins au fait des réalités techniques, et surtout ne perdant pas de vue des perspectives d'une nature toute différente. C'est un sujet brûlant...
* Les très importantes commandes récentes des compagnies aériennes, pour des appareils livrables d'ici quelques années, et pour la plupart utilisés au moins durant 30 ans, voir 40 à 50 dans certains cas, laissent prévoir une survie du thermique pour encore de nombreuses décennies (mais avec des carburants qui s'adaptent doucement à des exigences écologiques).
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