Du chemin de fer à la télévision, du téléphone mobile à l'intelligence artificielle, la peur du mauvais usage dépasse souvent l'intérêt d'une foule de bienfaits. Et voici venu le tour de cette intelligence numérisée.
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- DVSM, le 20 novembre 2023. Avant d'être adoptées, les innovations se heurtent presque toujours à des mouvements défavorables, voire franchement hostiles. (D'après un article paru récemment sur KELEREPUS.EU) L'intelligence artificielle n'échappe pas à ce traditionnel réflexe. "Chez moi, il n'y a pas la télé...!" clamaient fièrement bien des chefs de famille au début des années 60.Explication pour ce choix "Ce n'est pas bon pour les enfants.!" Ainsi, le couperet était tombé. Le jeune équipement cathodique, miracle technique à double visage, se voyant déjà qualifié de fantastique lucarne sur le monde, est longtemps testé loin d'avoir effacé les frayeurs de ce pourfendeur d'images peu recommandables. Pourtant, ce ne sont que des excès et des dérives que surgissent les inconvénients. Toutes les innovations du domaine de l'électronique, comme d'autres, ont eu droit à leurs réprobations se voulant morales et bien élevées. Téléphone mobiles, consoles de jeu, magnétoscopes, ordinateurs, photo numérique, smartphones... Avec de grandes théories et de petites irritations ou préoccupations à la clé. Pratique, le téléphone mobile fut largement desservi par quelques utilisateurs, au restaurant, dans le train ou à l'arrêt du bus, se croyaient obligés de répondre à voix dominante à leurs correspondants, parfois presque jusqu'à hurler. Les consoles ont été identifiées comme favorisant violence et coupable d'isolement de nos jeunes et fragiles têtes blondes. Tout comme les films de gangsters à la télévision... Alors que des joujoux tels que tanks ou mitraillettes en plastique, ont largement échappé à ce catalogage. Le magnétoscope est entrée par la grande porte de la piraterie et celle à peine moins discrète d'un "X" chaud lapinant, sans rapport avec l'ex-tweeter. Combien de boutiques de vidéoclubs ne furent-elles pas rangées dans une famille cousine des sex-shops...? L'ordinateur est devenu bien avant de se faire mini ou micro le symbole de la machine qui n'aide plus l'homme mais le broie. La photo numérique a selon certains détruit le savoir-faire des photographes éclairés de l'ère l'argentique. Le smartphone a pris le relais de cette évolution des pixels en s'imposant comme le réel tombeur de l'appareil photo, chimique ou électronique. L'automobile a rayé des usages le séculaire recours à l'hippomobilisme, qui avait trouvé sa place auprès du rail qu'il complétait pour "le dernier kilomètre".
Cependant, le téléphone mobile, adopté par presque "tout le monde", est devenu entre utilisateurs et proches un lien dont personne ne peut se passer, ne serait-ce qu'en cas d'urgence. Si nocives, les consoles ludiques ont aussi, dans de nombreuses versions, pris place dans les loisirs collectifs, en famille le soir au salon, ou à distance, et aidé à des épanouissements culturels. Les transformations majeures du monde de l'image ont propulsé son usage à des masses considérables d'utilisateurs. Le téléviseur, qui adopte depuis un certain temps le rôle de l'écran, au sens large (pas que par sa diagonale) tant pour l'individu que pour le ménage, n'est plus le monstre redouté, pas plus que les chemins de fer, montrés d'un doigt accusateur par un certain Adolphe Thiers, qui s'était joint aux annonciateurs d'inévitable trépas pour les voyageurs. Depuis quelques mois, l'intelligence artificielle, qui n'est pas née d'une création spontanée, mais d'une longue période de développements (que l'on voyait poindre dans les -déjà- antiques logiciels experts), à son tour provoque quelques frayeurs. D'autant plus qu'elle se glisse dans un contexte riche en événements et rebondissements dans le vaste univers des réseaux sociaux. Même Elon Musk y apporte son grain dans la matière grise nouvelle manière. Mais cette IA n'est qu'un outil, qui peut s'utiliser très bien, bien, ou moins bien, comme le couteau de cuisine ou les inventions dans le redoutable nucléaire militaire. Le quidam-sapiens s'est félicité d'avoir, dans les siècles passés, développé des mécanismes de plus en plus savants, performants, audacieux, pour décupler sa force musculaire, et dont il ne saurait désormais se passer. Il en va de même pour l'intelligence, dont certains éléments factuels du présent démontrent qu'il serait parfois utile d'en optimiser l'usage.
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