Carrefour ne sera jamais Amazon. Amazon ne sera jamais Carrefour... Les facettes déconcertantes d'une lutte en marche arrière du commerce physique...!
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- DVSM, 23 octobre 2023. Le visage du commerce présente deux physionomies, celle que voit le public, et celle qui, du côté de ses décideurs, semble devenue obsessionnelle. Pour le chaland, de toutes parts, une dominante s'est imposée. "Moins cher, prix anti-inflation, défense du pouvoir d'achat, promotions..." Pourquoi pas, l'ambiance inflationniste s'y prête, quitte à oublier de proposer d'une manière tout aussi dynamique ce que des consommateurs moins pris à la gorge par les évolutions conjoncturelles -il en reste- peuvent encore s'offrir. Parallèlement, "en même temps" dirait un commentateur connu, dans le vaste univers des clients, subsiste et même s'amplifie un problème non négligeable.: où trouver ce que l'on ne trouve pas ou plus dans les points de vente. Ces enseignes qui voient les concurrents en ligne proposer, au besoin via leur volet "place de marché" ("market place" disent ceux qui se poussent du col par leurs barbarismes anglo-saxophonistes) tout et le reste, parfois assortis de délais et conditions de livraisons très alléchantes.
Dans ce côté "décideurs" d'un commerce bien physique, bizarrement, un élan collectivement partagé semble désormais consacré à une course un peu panurgique derrière cette e-concurrence qui a pourtant des handicaps. Dans tous ces efforts pour un graal étrange, certains ne feraient-ils pas mieux de se mobiliser pour redynamiser les atouts de leur commerce physique. La préoccupation très ancrée dans l'alimentaire est insolite, cet univers n'ayant pas, dans le passé, limité ses approches aux PGC. Cette redynamisation passe forcément par des solutions simples, pragmatiques, avec des offres plus larges et plus profondes, et un travail très "refouillé" (et non refoulé) sur des lignes capables de générer du trafic. (Pour aussi faire venir des clients, ce qui reste l'ABC du métier, et ne peut se contenter de coups à base de coûts). Sans échapper à une implication réhabilitée des équipes envers les chalands, et même, osons (surtout en province) ce thème qui parfois agace, des amplitudes horaires. (un commerce fermé est un commerce qui n'existe pas). En résumé, avant de courser ceux qui agissent dans une autre catégorie, n'est-il pas plus essentiel de renforcer la sienne. À vouloir être tout, le risque est de finir par ne plus être rien.
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