C'est une période étrange, où les ultimes canicules se confondent avec les probables giboulées de neige et les listes de cadeaux pour la hotte d'un barbu tout de rouge vêtu...
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- DVSM, 11 octobre 2023. Que vendra-t-on aux enfants quand ils ne seront plus tout à fait des enfants.? Ni plus du tout...? Un peu partout, le catalogue d'une enseigne spécialiste en jouets fort connue vient de tomber dans les boîtes aux lettres. Dans ses plus de 360 pages, on cherche en vain la plus petite molécule de ce qui pourrait conduire un seul enfant vers des joujoux d'après l'enfance. (En langage de pro, fidélisation...) Dont un hypothétique modélisme (train, auto, avion, bateau, etc.). Une martingale qui fut pourtant magiquement efficace quand des jouets scientifiques (ou techniques) constituaient non la fin d'une histoire (de clientèle), mais au contraire l'amorce d'un flux au long court de chalands bien accrochés pour des loisirs impossibles à abandonner. Certes des offres orientées vers des cibles moins nombreuses que le classique "tout le monde", mais dotées de capacités à dépenser plus et longtemps inversement proportionnelles aux routines. Quelqu'un croit-il que les passionnés septuagénaires de trains miniatures le sont devenus en surfant sur le net...? N'ont-ils pas plutôt, et bien tôt, usé leurs yeux envieux face à des vitrines aux promesses un brin diaboliques...? Les stratèges du créneau du jouet sont-ils à ce point "à l'ouest" pour ne pas voir cette incroyable méprise...? Piégés d'un côté par le commerce en ligne, de l'autre par les GSA qui font du jouet un pactole et un puissant moteur du trafic avec des huitres et des guirlandes, ils semblent fort peu songer à l'inévitable repli du marché global du jouet, au moins sur notre territoire, conséquence promise d'une natalité en berne (moins de naissances, donc à court terme, moins d'enfants à gâter...). Les décideurs et stratèges évoqués oublient d'une manière récurrente ce qui pourrait constituer la base d'une offre pour des chalands (ou prescripteurs) un peu plus âgés, apport qui leur fait catastrophiquement défaut passée la très brève période d'avant les fêtes. Les fêtes, les anniversaires, les récompenses pour de bons résultats scolaires ne suffisent pas. Qui s'étonnera des possibles échecs et fermetures à redouter dans un futur inexorable...? Alors que déjà, la fragilité de ce secteur est démontrée par les infortunes d'enseignes connues encore dans les souvenirs les plus récents.
L'ENFANT, UN PRESCRIPTEUR SENSIBLE AU RÊVE CONCRÉTISÉ
Il est vrai que ces créneaux supposent aussi que des regards innocents traversent des rayons où ne sont pas seulement visibles des produits dont le visuel est déjà connu grâce aux apparitions, non innocentes, sur les écrans du tout numérique. À l'avoir bien observé, le trafic dans ces surfaces revendiquant une spécialisation est plus nourri de mamys ou papys que de bambins. Un papier en main, ces seniors sont venus chercher, avant qu'il soit trop tard, des références méticuleusement notées, sans toujours savoir ce que ces intitulés dissimulent. Mais pas bateau qui se télécommande, pas de circuit routier qui titille les envies de tours d'avance, pas de TGV, de train régional ou de tramway sillonnant un décor illuminé et enchanteur, etc. Quel oubli... Des packagings, des licences, des sempiternels "vous avez la carte du magasin?"... Attention, il ne s'agit nullement de nostalgie, encore moins de théorie philosophique. Pas un gestionnaire d'enseigne ne peut contester que dans un exercice, ce sont presque toujours les "petits plus" en marge du gros des ventes qui permettent d'atteindre des résultats comme on en redemande. Alors, ces bambins, les faire venir et leur montrer des choses, l'avenir un jour vous le rendra. On n'a rien sans rien.
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