DOIGT MOUILLÉ : l'instrument de mesure préféré en politique a repris du service.

14 Octobre 2023

+10%...! C'est le chiffre autour duquel la France consommatrice faisait il y a peu la ronde pour décrypter la sauce électrique à laquelle elle serait mangée. Et de l'histoire, le vent tourne...!

---DVSM---

- DVSM, 14 octobre 2023. "Doigt mouillé, doigt mouillé...? Serait-ce une variante du pifomètre...?" À coup sûr, si vous penchez pour cette conclusion, vous n'êtes pas loin du vrai. Car un possible 10% d'augmentation maximale de l'électricité en 2024 (ou jusqu'en février 2024) avait été avancé, mais également estimé en d'autres "hauts lieux" à plutôt 20%. Quitte ou double...! Les récentes turbulences géopolitiques, notamment en Israël, font dégringoler les châteaux de cartes pifométrico-prospectifs. Allez donc programmer les dépenses de votre établissement commercial avec de tels indicateurs...! Du fond de vos linéaires préférés, et en entendant quelques élus en mal de notoriété demander aux divers acteurs économiques de faire un nouvel effort de solidarité sur leurs étiquettes, c'est le fantasme d'une prévision équilibrée et pertinente qui revient comme un boomerang. En réalité, les décideurs en sont comme bien d'autres à ne rien savoir de ce qui se passera d'ici quelques semaines et quelques mois, non seulement sur l'inflation, mais aussi sur les événements extérieurs, et même les éventuels mouvements par énervement de la population. Pire, même ce qui va se produire sur la planète d'ici ce soir peut tout bouleverser. Et demain, ne m'en parlez pas...! Justement, cette population qui, même par une sévère sécheresse, n'aime guère être menée en bateau, peut même devenir la cause et la victime d'un changement dans les vents dominants. Ne serait-ce que par le truchement de pronostics appuyés davantage sur l'effet médiatiquement induit que sur des certitudes qui n'existent pas. Alors que les automobilistes en étaient à scruter les centimes éradiqués du prix coutant à la pompe, les secteurs dans lesquels les ventes s'effondrent se multiplient. Ceci n'est plus de la prévision, mais de la constatation. En voici une autre. Depuis une semaine, l'inquiétude collective n'est plus seulement celle du coût astronomique du kilowattheure, mais porte sur la certitude rompue d'un déplacement vers un lieu de commerce, un établissement d'enseignement, ou simplement une traversée de rue sans risquer le coup de couteau d'un fichier S libre comme l'air ou la balle perdue de petits ou moyens dealers se disputant un emplacement dans la "balade" (sens commercial) de leurs clients assidus. Selon l'expression à la mode, la peur ne change pas de camp, mais de motif. Non seulement les tarifications de l'énergie peuvent conduire la rue à de sévères turbulences, mais la sécurité individuelle s'ajoute aux causes possibles. Seule, la météo reste finalement assez fiable, à court terme. C'est déjà beaucoup.