Le chômage a reculé. Ou plutôt "aurait". Qui y croit réellement…? Des éléments purement arithmétiques laissent planer de sérieux doutes à propos de ces affirmations.
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- DVSM, 1er octobre 2023. Quel parallèle pourrait-on établir entre des pénuries d’intervenants dans de nombreux métiers, et le recul apparent du nombre des demandeurs d’emplois…? Aucun, penseront certains. Alors que d’autres, aux préoccupations pas forcément innocentes, sautent sur l’opportunité pour glorifier les mérites supposés d’une stratégie efficace. Entre 1946 et 1962, plus de 14 millions de naissances* ont été enregistrées. Dans un Hexagone qui, dans cette période longue de 16 ans, est passé de 40 à 47 millions d’âmes. Pourquoi articuler cette approche autour de l’année 1962, millésime ponctué par le succès de Richard Anthony, "J'entends siffler le train", et le franchissement de ce total de 47 millions de Français…? À présent, ce sont certaines oreilles qui sifflent. Tout simplement parce que tous les natifs jusqu’au millésime 62 sont désormais, "en gros", en soufflant leurs 60 premières bougies, sortis en 2022 du statut d’actifs. Un franchissement qui n’est pas brutal et collectif, certes. Certains de ces baby-boomers n’ont hélas pas eu la chance de vivre jusqu’à nos jours. D’autres ne se sont pas déclarés aptes à la retraite à ce moment précis, jouant les prolongations professionnelles**. En revanche, des salariés en fin de carrière ont depuis des années bénéficié de départs à cette retraite nettement avant les 60 ans considérés comme le standard (les fameux régimes spéciaux), tandis que d’autres, dès 55-58 ans, n’ont pu que se replier sur des pré-retraites, faute de toute chance de retrouver des postes accueillants. Il n’en reste pas moins qu’une proportion très importante de personnes est donc sortie de cette condition d’actifs, et de ce fait, toutes ont été aussi classés hors des effectifs des demandeurs d’emplois. Autre point que l'arithmétique impose, il s'est écoulé un demi-siècle entre 1962 et 2022 (dernières statistiques connues à ce jour), largement assez pour que cette transition actifs-retraités soit largement généralisée dans ces tranches générationnelles. N’y aurait-il donc pas une sorte de "pénurie de chômeurs", comme il se déplore des pénuries dans les effectifs des médecins, des dentistes, des plombiers, des serveurs dans les restaurants, etc…. Certains revers de médailles sont à ne pas regarder de trop près...!
* À une cadence de 800.000 à 850.000 naissances par an, rythme qui n'a certes pas beaucoup chuté ensuite, mais à observer en pourcentage de la population, 49,7 millions fin 1962, contre 67 millions aujourd'hui. Ceux qui n'ont pas vu venir le non renouvellement démographique et le vieillissement d'ampleur étaient-ils en vacances...?
** Ces prolongements de carrières, pour vivre ou survivre, ont notamment été nombreux dans les effectifs du commerce et du petit artisanat, où les entreprises étaient en fait tenues par des individus, donc exploitées "en nom propre" (et non en société), avec des prestations sociales et de retraites relevant du compte-gouttes.
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