AUTOS, MOBILITÉS : l’électricité, l’arbre cachant fort mal la forêt d’autres perspectives…?

4 Octobre 2023

Quand des industriels optent pour des solutions radicalement nouvelles, il convient d’en percevoir les ambitions les plus intimes, et pas seulement celles annoncées à haute voix avouées.

---DVSM---

- DVSM, 4 octobre 2023. Il n'y a que quelques jours, fin septembre, Mercedes annonçait l'arrivée de ses automobiles autonomes sur terre américaine. L’automobile électrique est peut-être, selon le concept "Musk-Tesla", bien plus le cheminement vers le véhicule autonome qu'un simple virage vers l’électricité. Ce qui, hors technique pure, s'inscrit surtout dans l'optique d'une possible métamorphose d'un modèle économique industriels plus que séculaire. L'utilisation d'un moteur électrique, dans cette histoire, s’avérant surtout plus simple qu'une mécanique thermique (avec sa chaleur, ses vibrations, ses réglages pointus...) si l'on veut la voir maîtrisée par une informatique intelligente, à laquelle l'entreprise texane travaille avec assiduité, peut-on l'imaginer. Mais elle n'est pas elle seule, L'idée force est probablement celle de l’auto qui fonctionne sans conducteur. On en est encore un peu éloigné, mais ça viendra. Les arguments avancés pour une telle solution commenceront par l’accessibilité à tous. Plus besoin d'apprentissage, de permis. Dans le sillage, une parfaite sécurité "enfoncera le clou"... Se déplaçant dans une "autonome" bien au point, même bourré, défoncé, inattentif, Pierre Palmade n’aurait pas dévié. Oublié l’accident...? Vaincus les émissions de gaz à effets de serre...? Alléchant...

Mais pour l’industrie, l’objectif est certainement très différent et avant tout commercial. Et même au-delà. Depuis plusieurs années, elle regarde avec les yeux de Chimène des iPhone qui, une fois acquis par leurs utilisateurs, commencent à lui rapporter des recettes. Mécanisme qui se poursuit même si le smartphone, ou le Mac sont revendus d'occasion. Alors que l’auto classique, une fois vendue, s’en va vivre sa vie, oubliant complètement l’industriel qui l’a créée et construite. Une fois acquise ou louée, l’autonome, au contraire, deviendrait une petite pompe aspirante. Mises à jour, nouvelles fonctions et autres petites offres pour pas cher mensuellement, recharges énergétiques incluses, changeront totalement la nature de cette activité. Mêmes effets révolutionnaires sur des créneaux que l'on croit bien établis. Croire de Tesla (et d'autres) peaufine des installations de bornes juste pour rassurer les automobilistes angoissés à l'idée des recharges est une observation incomplète. Et qu'un producteur d'électricité soit en "négo" avec un spécialiste de l'auto qui roule toute seule laisse entrevoir des situations qui n'auraient plus rien de commun avec un distributeur classique, s'appellerait-il Leclerc. Et plus palpitant encore, la maîtrise d'un "système d'exploitation", devenant l'iOS (ou le Windows) de l'auto. Le tout sans compter sur l'ultime cerise sr cet appétissant gâteau. Avec un ou deux acteurs dominants, passage pour tout le monde par ca case "royalties". Car dans une telle évolution, l'avènement d'un système d'exploitation automobile est quasi inéluctable. C’est pour cela que nombreux sont les constructeurs s’y engagent, les émissions de gaz à effet de serre et les réserves d’hydrocarbures n’ayant dans ce mouvement géant que peu de poids dans leurs préoccupations. Mais en gonflant les frénésies écologiques, le chemin est somptueusement tracé. Et même, apporte une voie politiquement correcte pour le sujet.