REPÈRES : les cicatrices de la période COVID rendent statistiques et analyses très compliquées .

11 Septembre 2023

Loin de se limiter aux seuls segments des univers de l'Electronique et de la Vie Connectée (EVC), tous les secteurs de l'économie sont aux prises avec des zones floues, d'où une grande difficulté à établir tout plan d'action.

---DVSM---

- DVSM, 11 septembre 2023. Plus, moins, différemment, où va-t-on...? Plus d'un décideur se pose aujourd'hui ce genre de questions, alors que la vie économique est soumises à des turbulences aussi diverses qu'inattendues. Car avant que la pandémie ne déferle, l'environnement éco-conjoncturel était fort différent. En 2019, dernier millésime connu hors influences, l'inflation n'était envisagée que dans des hypothèses quasi improbables. Et alors que les dirigeants russes n'avaient pas encore généré leur offensive contre l'Ukraine. Si la vie connectée se développait bon train, la 5G n'était encore qu'à ses prémices, la fibre tenant lieu d'un engagement envers tous les citoyens dont on verrait bien s'il serait tenu dans les délais impartis. D'une année 2019 dont les dernières semaines furent plongées dans un vent de protestations sur la réforme des retraites (déjà...!) à un millésime 2024 désormais à portée de vue, c'est une moitié de décennie surchargée de mouvements qui a été franchie. Le bilan d'un exercice déjà lointain servant de seul repaire solide.! Pas commode à gérer. Il faut en outre composer avec des changements nés précipitamment sous la pression des confinements. La gestion des bureaux associée à la vogue du télétravail constitue une transformation totalement inédite de bien des usages et dont le développement demeure très incertain. Dans cette atmosphère, et alors qu'un minimum de patience aurait été le bienvenu pour des changements imposés en fonction de la frénésie sur le réchauffement climatique, amplifiés sous l'influence des transformations des marchés de l'énergie, le secteur du bâtiment paye les pots cassés de cette histoire. Important, car de ce qui n'est autre que l'habitat et l'immobilier d'entreprise, vont dépendre toutes les acquisitions d'équipements futures. A la fois pris au piège d'un pouvoir d'achat devenu fort limité pour une masse croissante de consommateurs, et de coûts ou surcoûts bien peu compatibles avec leurs économies malmenées, les artisans trinquent. La Capeb, organisme professionnel qui concentre ses efforts envers les PME et entreprises artisanales, souligne des difficultés dans au moins 15% d'entre elles, avec des besoins en trésorerie qui grimpent, et des difficultés de recrutement toujours très concrètes. Les crédits pour l'habitat neuf étant devenus difficiles à obtenir, tout un métier se recentre sur les rénovations en vue de meilleures performances énergétiques. Un tableau que l'organisme professionnel voit de surcroît s'assombrir pour l'année prochaine. Après l'assèchement des ventes et du CA dans des lignes de produits audio-vidéo, pour cause de disparition de certains maillons, et de la saturation des équipements (TV par exemple), le même symptôme affecte désormais les créneaux de l'électroménager. Le GIFAM déplorait il y a peu la chute des ventes des équipements de lavage (linge et vaisselle). Les télécoms ont à composer avec une 5G qui peine à séduire des utilisateurs, tandis que les ventes de smartphones marquent le pas. Autant de sujets pour lesquels les équivalences entre des chiffres que l'on peut qualifier "du passé" et les perspectives d'un avenir desservi par une quasi absence de visibilité...! De quoi lourdement charger les épaules des décideurs...