Il en pinçait pour elles. Désormais, il se pince le nez à leur seule évocation. Tant de bienfaits de ces matériaux que l'homme (certains hommes) voudrait maintenant chasser du globe.
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- DVSM, 4 septembre 2023. Celluloïde, bakélite, antichoc, mémoires de forme et pollution des océans... L’humain est comme ça. D'abord, il porte aux nues ce qu’il vient de découvrir. Puis, avec le temps, et peut-être pas mal de dérives au fil de ce temps qui passe, il accuse le fruit de sa découverte d'être responsable de ses propres négligences. Les lecteurs qui déchiffrent ces propos ont-ils seulement songé à quel point ce petit sujet est en ligne directe avec ce qui se vit au quotidien dans les rayons de la distribution.? Les sacs de caisses, les emballages, les couverts et gobelets plus ou moins réutilisables, les bouteilles d'eau minérale... Tous ont au long des saisons récentes attiré vers eux un courroux accusateur de la part des supposés protecteurs de la nature. Qui n'ont pas totalement tort, compte tenu du désastre qui se constate dans les océans (dans les "collines" d'enfouissement des déchets aussi, on en parlera un jour, à coup sûr). Il est loin le temps où, de deux ou trois feuilles d'un France-Soir de deux jours, ou d'un exemplaire de l'Aurore à peine sorti de la "roto sans sécheur", le maraîcher créait une sorte de grand cornet dans lequel il plaçait un bon kilo de patates ou quelques poignées de haricots mange-tout. Et hop, sur la balance, et avec ceci...? Mais à présent, les temps ont bien changé.
Dans les années 1950, comme le soulignait cet extrait d'un Almanach Hachette (1954), un vent nouveau allait tout bouleverser. Aussi prometteur qu'il fut, ce paragraphe visionnaire est très en deçà de la réalité, de ce qui sera réalisé grâce à ces dérivés de l'or noir (ce qui est peut-être pour quelque chose dans leur mauvaise réputation d'aujourd'hui.) Fin d'une longue et palpitante recherche pour mettre au point des matériaux moulables ou façonnables bien plus légers et pratique que l'historique duo bois et métaux. Et début d'une ère au cours de laquelle les matières plastiques ont conquis des domaines plus variés encore que l'imagination aurait pu le concevoir. Du stylo au cabines d'Airbus, du tableau de bord pour automobiles aux sondes pour échographies, des enceintes connectées aux jouets pour les petits, comment vivrait-on sans les matières plastiques...? S'en passer aujourd'hui serait de l'ordre de ces paris impossibles, voire des ambitions les plus déraisonnables qui soient. Malheureusement, comme, entre autres, pour les vieilles autos, les vieux pneus, les médicaments périmés, l'amiante et les résidus chimiques, tout n'a pas été harmonieusement et en temps utile pensé pour la fin de la vie active de chaque molécule de ces matières évoquées dans l'ancien almanach cité plus haut. Le résultat est un recours à des décisions autoritaires et réglementaires qui ont davantage pour effet de décaler les problèmes que d'en venir à bout. Parce que dans des mers et océans, on retrouve des particules de déchets plastiques, on a il y a quelques années interdit les sacs de caisses. Et doucement, les prohibitions du même genre se multiplient. Dans leur modération légendaire, les "surécolos" poussent les bouchons bien plus loin que le bout du nez qui limite trop souvent le bout du bout d'une pragmatique visibilité. Du plastique comme la viande, les ceintures en cuir, l'uranium au pétrole, on a du mal à discerner ce qui échappera in fine à une éradication ultime et totale. L'homme inclus, peut-être. Un sujet à propos duquel il y a matière à réflexion...!
- Ouverture : Photo de Nick Fewings sur Unsplash -
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