"Pas de révolution, mais une évolution" résume avec beaucoup d'à propos le quotidien du salon*, à l'approche d'une session historique, mais sous une charpente électronique qui ne tient plus qu'à un fil (ou sans fil).
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- DVSM, 5 septembre 2023. C'est déjà la fin. C'est le dernier jour. La durée d'un salon passe bien vite. Et pourtant, y chercher, et surtout y trouver des nouveautés qui marquent des étapes, des tendances qui s'imposent, des moments que l'on ne pourra pas oublier, impose beaucoup de persévérance. Voire une solide foi du charbonnier. Presque de l'obstination. Toutefois, une dominante apparaît clairement. L'électroménager désormais règne, de la cuisine à la salle de bain, de la buanderie aux sols à dépoussiérer, ne laissant guère de place aux quelques vibrations voulues par ce monde de la "tech" positionné électronique, numérique, connecté, enfin, tout ça. Dans un an, l'IFA devrait célébrer son 100ème anniversaire. Né "Foire de la Radio", (c'est toujours son nom) principalement initié par le constructeur d'outre-Rhin Loewe, c'est bien la radio et ses prolongements multiples qui ont constitué cette charpente d'un rendez-vous qui était devenu légendaire. Des premières bandes magnétiques aux débuts de la télévision en couleur (PAL, 1967), des écrans plats aux consoles de jeu, l'univers de cette électronique de loisirs et plus pourrait être raconté simplement à travers les étapes successives du salon. Lequel n'a pas, anniversaire ne signifiant pas "décompte", aligné 99 éditions. Il y a eu la difficile période du conflit 39-45, puis un Berlin coupé en deux avec des sessions et domaines déportées vers d'autres villes (la hi-fi fut surtout longtemps exposée à Dusseldorf) puis une tenue seulement tous les deux ans, le rythme annuel étant récent, sans doute imposé stratégiquement par l'ombre portée d'une concurrence étrangère interdisant à l'organisateur tout loisir de laisser le moindre millésime vide. Las...! L'EGP, jusqu'à ses prolongements numériques et connectés les plus récents, n'est plus à la fête. Marchés saturés, volumes en berne, marques et firmes se raréfiant, le recours au couple "brun-blanc" supposé pertinent pourrait bien entraîner ce moment berlinois vers l'univers des souvenirs définitifs. Ses points forts restent les concentrations de professionnels revendeurs, allemands et venus d'Europe. Une distribution qui, conjoncture "aidant", traverse aussi des moments peu commodes. Alors, les nouveautés dans un tel climat se font rares et bien peu alléchantes. Qui plus est, d'autres sommets ont aussi subi l'érosion des changements technologiques. Comme la Photokina, ex-rendez-vous mondial de la photo, ayant sombré corps et biens sous l'offensive des smartphones. Rendez-vous dans un an, pour la centième, qui, une fois encore, donnera l'occasion de raconter. C'est déjà ça...
* Le quotidien du salon n'est pas réalisé par un éditeur allemand ou californien, mais par la très compétente société française Cleverdis, (que l'on retrouve dans d'autres grands moments, sous diverses latitudes) installée à Vitrolles (tout près de l'aéroport de Marseille Provence), devenue "LA" spécialiste incontestée des ces éditions en direct sur salons ô combien particulières, de par leur indispensable mise en phase avec l'événement, et les conditions parfois inconfortables (sur place) exigeant compétence, réactivité et... pas mal de café.
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