CARBURANTS : en pure perte, l'initiative impensable se solde par un couac mémorable.

19 Septembre 2023

Ne fallait-il pas s'attendre à un destin tronqué pour cette incroyable disposition visant à vendre les carburants à perte...? Le terrain met fin à ce début de grosse bêtise.

---DVSM---

- DVSM, 19 septembre 2023. Il est réconfortant de constater que ce sont les enseignes qui ont opposé un avis clairement négatif à la curieuse initiative dont tout le monde parlait. (Autoriser la vente à perte des carburants durant au mois 6 mois, précision pour ceux qui sortiraient d'une longue période d'isolement...!) Laquelle était même en passe de soulever quelques tempêtes, voire des ouragans. Il y a réellement lieu de s'interroger sur la perception des réalités et même le mental de ceux qui ont osé imaginer un tel projet. Cette audace irréfléchie semble mettre en pleine lumière une sorte de hantise, pour ne pas dire panique, face à un avis de gros temps s'appuyant sur la nécessité d'en arriver à laminer certaines exagérations fiscales. Dans la distribution, chacun sait que la vente à perte est le péril pour tous. Appliquée telle qu'elle se profilait, elle supposait au minimum un rattrapage en gonflant d'autres marges, ce qui serait revenu à une finalité nulle pour les consommateurs, générant des cohortes de "pigeons". Entre enseignes, vendre sans couvrir le coût de la marchandise (et en principe celui du "geste" commercial dans son ensemble) va bien au-delà de la seule concurrence déloyale. Il est facile d'imaginer, par exemple, la position peu soutenable d'un fournisseur face à son réseau, si un de ses produit est quelque part vendu à perte. C'est une suite, façon pelote de laine, qu'entraîne inévitablement de tels comportements. Et initiées par un Ministère, ne serait-ce que sur une famille de produits, les marges négatives deviennent des brulots projetés à la cantonade. Le refus annoncé ce soir est réconfortant. Mais il place Bercy dans une position où les alternatives sont rares. Va-t-il falloir un typhon populaire et social (dont la fin est par définition indéfinissable) pour que les gestionnaires du trésors en finissent pas appuyer sur la touche "reverse" des prélèvements...? A quelque chose, malheur pourrait-il être bon...?