BEAU OU MOCHE : une excellente réponse à des tenants de l'ombre à l'endroit du commerce.

26 Septembre 2023

Les zones commerciales ont été récemment inscrites au catalogue du "moche" et, encore plus fort, de "La France Moche", par des observateurs dont les commentaires relèvent exactement du même raccourci.

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- DVSM, 26 septembre 2023. - Par Yves Dupré - Dans un édito bien ficelé, Yves Puget, Rédacteur en Chef de LSA, s'attarde avec beaucoup de lucidité sur ce "moche" attribué à la distribution et ses environnements, impactant négativement l'entrée de nos cités. Revenant d'une manière pragmatique et très objective sur les causes, lointaines et profondes, de la multiplication des zones commerciales aux entrées de villes, il désapprouve fort naturellement la pitoyable accusation de laideur que certains font peser à leur endroit. Cette vision fort négative qu'il souligne constitue à mon avis un tronc commun probable avec les notions de pollution visuelle, évoquées au nom d'une supposée pensée un peu écologiste, un peu Wok, tant pour des panneaux publicitaires que des lumières que certains ne supportent pas. On sent poindre en filigrane dans cette association une aversion bien mal dissimulée pour le monde des affaires, pour la consommation, le tout n'étant pas si éloigné d'une répulsion socio-maladive de temps à autres exprimée à l'égard de la "grande distribution" (formule quasi insultante) et pourquoi pas les "pourris de riches". En ville comme en périphérie, la distribution est pourtant, tout au contraire, celle qui illumine des lieux échappant grâce à elle aux ténèbres. La lumière, c'est la vie, à l'opposé parfait de ce qu'inspire toute obscurité. Dans notre univers quotidien, chacun peut constater que les entreprises du monde du commerce ne cessent, bien au contraire de ce qui semble avancé, de travailler activement à la qualité visuelle et environnementale de ses établissements et de ce qui les entoure. C'est d'autant plus vrai que ces éléments sont aussi les ingrédients indispensables de leur attractivité, dans un univers du commerce qui a profondément changé. Certes, certaines zones méritent sans le moindre doute une remise à niveau de leur apparence. Mais il y aurait également lieu de s'interroger sur les notions de "beau" et de "moche" à propos de mille et une autres choses, bien en marge de ces grandes surfaces, alimentaires ou spécialisées, et de leur décor en zones périurbaines. De là à faire d'infrastructures en perpétuelle évolution le symbole d'une hypothétique "France moche" (pas au point cependant de lui retirer son caractère de première destination touristique mondiale), il y a une distance que ni mon éminent confrère, ni moi, ne pouvons franchir. Beau ou moche, un thème sur lequel il est tentant de revenir (et ce sera fait), ne serait-ce que pour constater que tous les goûts et tous les dégoûts sont dans la nature.