Loin de trouver des remèdes à la montée des coûts de tout pour les consommateurs, l'Etat en profite presque hypocritement. Rapace...? Mais avec une explication, à défaut d'excuse.
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- DVSM, 17 août 2023. Les augmentations se sont multipliées aux temps chauds, selon une très ancienne tradition. Ce qui est moins traditionnel est la périlleuse situation où tout s'imbrique, comme dans un scénario mal ficelé... ou trop bien. Au point que des interrogations naissent de-ci de-là. Tous ces imprévus étaient-ils programmés de longue date...? La montée du coût du kilowattheure est arrivée selon un cheminement annoncé, et la suite, du même genre mais en mieux, est déjà dans les tuyaux. L'augmentation des carburants à la pompe était moins prévisible. Et si les tarifs se sont subitement envolés, de nombreux observateurs ont remarqué que cette évolution n'a pas eu les mêmes effets dans des pays européens limitrophes. De plus, la légère remontée des cours du brut a été suivie d'une traduction concrète à la vitesse de la lumière, sans commune mesure avec la lenteur des répercussions quand l'or noir se fait plus accessible. Prévu ou pas...? En dépit des annonces d'une inflation décrite comme maîtrisée et en supposé repli, les étiquettes dans les linéaires ont la fièvre. Et dans ce concert où les consommateurs en arrivent à réduire leurs achats, une constante ne perd pas son rythme, celle de la TVA (et des taxes sur les taxes). Tout augmente et Bercy en est ravi. Enfin, presque...
Le terme de rapace fait allusion à l'univers des animaux sauvages. Dont on sait qu'ils ne s'acharnent sur leurs proies que quand ils sont affamés. C'est un classique problème de vases communicants. Ainsi, l'Etat voit aussi ses factures grimper, et est coincé, sans possibilité ni d'avancer, ni de reculer. C'est la réponse, à coup sûr bien mal expliquée, à ceux qui se disent qu'il n'y aurait qu'à diminuer les... taxes. Nous en sommes loin. Ce qui explique que le Ministère piloté par Bruneau Le Maire, au contraire, gratte de tous les côtés, au-dessus, en dessous, à droite, à gauche... La récente tentative de déclaration des biens immobiliers est de cette stratégie, ne laisser aucun millimètre carré non assujetti. Laquelle est pourtant mortifère économiquement. Plus les contribuables "contribuant encore"* se sentent proches des hauts risques de ponction, plus ils fuient leur terre qui n'est plus nourricière. D'autant plus que parmi eux, nombreux sont ceux qui quittent la vie active pour une retraite légalement méritée. Parmi eux, certains s'envolent même vers des Portugal ou des Maroc moins... rapaces. Une constatation qui en amène une autre. Entre ce matin et la fin de la décennie, ce sont près de 2,5 à 3 millions (certains démographes envisagent bien davantage) de nos semblables qui quitteront cette condition d'actifs. Des classes d'âges qui ne se renouvellent pas à l'identique, loin s'en faut. "Ça ira mieux demain" est une prophétie qui n'a plus cours. Dans les rayons de la distribution, outre les rengaines pour du "moins cher" auquel plus un seul consommateur sobre ne croit encore, il faut de toute urgence cultiver ce qui reste moteur pour la bonne tenue d'un CA profitable : l'envie. Car on le sait, un consommateur dépense mieux pour une envie que pour une impérieuse nécessité. C'est dans les conditions les plus coriaces que l'art d'être réellement commerçant prend toute sa dimension.
* Cette allusion ne concerne que les impôts sur le revenu, alors que la ressource fiscale le plus importante reste celle de la TVA, que règlent tous les consommateurs. Et qui chute quand la consommation s'amenuise.
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