PARIS, taxe foncière, commerce, les bêtises s'oublient, les conséquences restent...

30 Août 2023

La soudaine augmentation de la taxe foncière pour les propriétaires de la capitale provoque une envolée médiatique où les pertes de recettes du commerce sont coupablement oubliées dans les analyses.

---DVSM---

- DVSM, 31 août 2023. Anne Hidalgo, Maire de la capitale, récolte les sifflets les plus stridents de la critique, suite à l'annonce d'un bond stratosphérique des impôts locaux. C'est mérité, et même insuffisant. Alors que l'endettement de cette ville, qui dérive sur tant de points, atteint des sommets, bien peu d'allusions surgissent à une incroyable bévue, dont Bertrand Delanoë fut l'initiateur, dans sa frénétique ambition de tuer le commerce local. C'est bien, en effet, le prédécesseur de l'actuelle élue qui a amorcé avec vigueur le processus économiquement mortifère aujourd'hui constaté. Ce qui prenait, dès son élection, la forme d'une chasse à l'automobile. Le commerce a ainsi sans doute été victime, par bêtise, et sous pression électoralement indispensable des élus écologistes, plus obnubilés par les gaz d'échappement que par les émanations des fumettes en tous genres. Hélas, sans l'automobile, plus de clients. Depuis, les initiatives dans ce même rêve fou n'ont fait que se multiplier, avec à la clé la disparition d'une quantité colossale de commerces. (les restrictions de circulation, le stationnement tarifé façon racket... rien n'arrête la roulette russe municipale...) De la rédaction de DVSM Le magazine de cette époque, revient encore le souvenir des communiqués alarmistes que produisait presque en rafales la Chambre de Commerce parisienne, effrayée de cette démolition stupide de l'univers de la boutique. Les points de vente les plus spectaculairement touchés, comme cette Samaritaine, n'ont été que la partie émergée d'un iceberg destructeur, alors que par ailleurs, les activité artisanales ont été largement expatriées (vers la province quand ce n'est pas la Chine), pour d'autres raisons certes, mais ne faisant qu'amplifier le tarissement des ressources. L'idée qu'une ville ne soit pas le siège d'une activité économique intense est un schisme dont les conséquences se mesurent dans la capitale, mais aussi dans tous ces centres de villes dont la désertification est déplorée à l'unisson. Face à cette évasion orchestrée de bien trop de ses activités, le rapport entre la cité "normale" et son volet de délinquance s'oriente dans le sens défavorable que chacun sait. Si les dépenses sont excessives, les recettes ont perdu leur potentiel intégral. La cerise sur ce gâteau est que le mécanisme engagé ne peut que s'amplifier. Devenant hors de prix, résider dans Paris va inciter de plus en plus de foyers à se diriger vers la banlieue ou la France profonde (ou encore, travailler depuis le Portugal ou le Maroc). Ce qui réduira encore le nombre de clients potentiels, et engendrera d'autres pertes dans les effectifs de la distribution. Encore bravo...