LA TÉLÉVISION serait-elle en lente dérive d'un recours répété à la réduflation...?

3 Août 2023

La télévision perd des points sur de nombreux marchés, au profit des plateformes qui sont aussi confrontées à des évolutions de coûts, en particulier pour la création.

---DVSM---

- DVSM, 3 août 2023. Marre de voir, revoir et re-revoir les mêmes programmes...? Oui, c'est comme les frites. Un peu ça va, mais tout le temps, c'est lassant et même un tantinet indigeste. De plus, naît une confusion fort désobligeante pour l'individu de cette manie du "voir ou revoir", qui n'est que la traduction à peine polie du "c'est du réchauffé, faut'l finir". Si un contenu de multiples fois servi aux heures de grandes audiences lui semble excessif, et finalement proche de la malhonnêteté au regard de ce qu'il paye* pour voir, il se sent métamorphosé en pirate et même déliquant s'il réussit à voir un de ces repassages TV par un autre moyen, moins conforme aux lignes édictées par les vaillants défenseurs des ayant-droits. Arrivons à cette "réduflation", petit mécanisme peu visible qui, pour le maintient d'un tarif unitaire clairement affiché, il est introduit un peu moins d'huile, de farine ou de cola dans un emballage inchangé. Avec la télévision, c'est du même esprit. Plus on remet du déjà vu, moins le vrai contenu, original, est réduit dans l'emballage. A coût inchangé...! D'une manière régulière, des enquêtes soulignent que les spectateurs de cette télévision prennent doucement la tangente. Le plus étonnant est que certains s'en étonnent...

* Attention, même si des notions de "gratuité" circulent autour notamment de la télévision de l'audiovisuel public, rappelons que celui-ci est et reste financé par la juteuse contribution des citoyens, et donc via des prélèvements obligatoires. L'accès supposé devenu gratuit suite à l'effacement de la célèbre redevance n'est que le transfert d'un cheminement à un autre pour une ressource financière. Qui plus est, appuyée désormais sur une "assiette" plus large, puisque non limitée aux seuls possesseurs d'un récepteur de télévision, mais étendue à l'ensemble de la galaxie fiscale nationale, toutes les recettes fiscales, TVA notamment. (y compris celle recueillie sur les ventes de DVD, de BluRay ou d'abonnements à des plateformes de streaming...).