La source énergétique qui sera choisie ou imposée pour l'automobile dans les décennies lointaines comptera bien moins que la manière d'utiliser le successeur de la calèche puis de la "bagnole". Attention, vertige...!
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- DVSM, 16 août 2023. Finalement, un siècle, ça passe vite. Qui se souvient de ce qu'était l'automobile il y a 100 ans.? Ou seulement 50 années en arrière.? Soucis multiples, les comptes ronds cadrent mal avec l'histoire. 2023 moins 100.ans nous ramènent en 1923. L'auto est déjà née, et s'est déjà répandue à des niveaux variables, selon les continents. En 1900 pile, on ne dénombrait que 100 voitures au Japon. Mais aux USA, la Ford-T, dont la production a débuté en 1908, n'en a plus que pour quatre dernières années à figurer au catalogue de la firme de Dearborn. Alors que naît le constructeur de poids lourds Kenworth (Lire ici). Un demi-siècle en marche arrière nous conduit directement en 1973. Aïe...! Mauvaise époque pour l'auto, car la crise pétrolière, ou plus crument dit, l'augmentation folle et destructrice des tarifs des pays producteurs d'or noir, font douter de l'avenir de ce moyen de transport, ce d'autant plus que les meilleurs experts estiment que les réserves de cette huile de roche seront inéluctablement et totalement épuisées d'ici les années 80. Paix à ces pronostiqueurs douteux qui ne sont pour la plupart plus là pour se défendre. Ces évocations sont utiles pour au minimum prendre avec précautions ce que l'on annonce sur les médias, trop souvent très teinté de paramètres techniquement erronés, d'humeur, de politique à court terme et d'avis sans appel de ceux qui ne connaissent rien à tout. A l'heure présente, l'automobile est une fois de plus embarquée dans un maelstrom où les flots turbulents sont essentiellement des tourbillons économiques. Le pétrole, hélas pour les experts d'hier, reste plus abondant et disponible que jamais, seulement affecté par des envies toujours aussi folles des producteurs d'en provoquer l'ascension des cours. L'onde d'un possible réchauffement induit en revanche une envie de substitution qui confine à la transition obligatoire vers l'électricité, bien moins abondante et disponible que l'élixir des forages, mais embarquée dans un maelstrom où les flots turbulents sont essentiellement des tourbillons économiques (on a déjà entendu ça, non.?)
Mais le passé et le vécu du présent provoquent un autre tourbillon. Après tout, thermique, électrique, à hydrogène, voire nucléaire, l'auto reste l'auto. 20 ans avant 1973, elle entrait en Europe dans une phase ascensionnelle sans précédent (mais déjà accomplie outre-Atlantique), non sous l'influence d'une hésitation énergétique, mais parce que la démographie effervescente faisait naître des quartiers nouveaux, périphériques, où chacun avait besoin de circuler. Exactement comme en 1900, quand au-delà de quelques compétitions de pionniers risquant leurs vies à grande vitesse, le côté pratique, pour les marchandises comme pour les individus, ajoutait une dimension toujours présente aux atouts du rail. Aller à la ville, aller à la gare, en voilà des habitudes nouvelles qui ne demandaient qu'à prendre racines. L'Histoire sait aussi se jouer des circonstances dont la facette révélatrice ne se décèle que bien plus tard. Dans quelques cités américaines, c'est fait, des taxis entièrement autonomes, sans conducteur, sont autorisés à prendre des "courses" jour et nuit. "Jour et nuit...!" Oui, détail que l'on oublie parfois, un véhicule 100% automatique n'a pas besoin de dormir. Les petits atouts auxquels on ne prête guère attention sont souvent d'une importance énorme. Cette histoire de taxis en rappelle une autre, quand sur les rives de la Marne, les canons meurtriers du conflit 14-18 ont, de guerre lasse, permis une soudaine utilisation si inattendue et décisive qu'aucun ingénieur, chercheur, développeur n'aurait pu concrètement l'envisager. Peut-on imaginer ce que l'automobile devenue autonome permettra, tôt ou tard.? Même sous la pression d'une situation telle que son automatisme intégral apportera un solution inespérée.? Entièrement articulée autour du conducteur, successeur du cocher, et des voyageurs, l'automobile d'hier deviendra inéluctablement autonome. On ne reparle dans 50 ans... Ou plus vite, si les usages le décident...
(Photo ci-dessous, une Ford-A, 1903, -120 ans- vue sur le parking d'un supermarché...)
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