Si les grands rassemblements n'ont pas disparu, l'occident est cependant confronté dans sa vie économique à l'échec du recrutement d'effectifs qui... n'existent pas, ou n'existent plus.
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- DVSM, 5 juillet 2023. A chaque moment, les manques d'effectifs viennent doucher les envies de mobilisations, de corrections de failles de fonctionnements. Un nouvel exemple en est donné suite aux souhaits présidentiels de permettre de rebâtir au plus vite ce que les émeutiers des jours passés ont détruit. Et déjà, des analystes soulignent l'obstacle. Reconstruire, sans doute, mais avec quels intervenants...? Dans le bâtiment, et depuis plusieurs années, les entreprises ne cessent de mettre en exergue leurs difficultés à recruter des équipes. Un phénomène qui ne se retrouve pas que dans ce secteur. Car si les entrepreneurs manquent de maçons, de couvreurs, de plaquistes, il suffit de parcourir les régions pour constater l'étendue du problème. La justice manque de greffiers, l'automobile manque de mécaniciens, la restauration manque de cuisiniers et de serveurs, la médecine est devenue un désert et la moindre consultation avec un spécialiste se traduit par des mois d'attente. Certains chantiers s'éternisent, suggérant qu'il faudrait y mettre plus de monde "Mais du monde, nous n'en avons pas" rétorquent des groupes de BTP, rejoignant un aveu généralisé. Un symptôme qui ne se limite pas à l'Hexagone. Nous avions mentionné il y a quelques semaines les 300.000 intervenants faisant défaut dans l'administration d'outre-Rhin. Au Canada, 75% des vols commerciaux sont actuellement très en retard, du fait d'un manque persistant d'intervenants dans le contrôle aérien. Pour l'heure, chaque métier, chaque branche, tente d'expliquer ses soucis par des spécificités qui lui sont propres (et qui y ont effectivement un rôle important), sans même songer à tenir compte de données réelles que l'on ne voit, ou que l'on ne veut pas voir.
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En France, nous rappelions ici encore récemment qu'entre 1947, première "grosse" vague de naissances du baby-boom d'après guerre, et 1963, ce sont 16 "tranches d'âges" qui sont passées de la vie active à l'âge (60 ans) de la retraite. Vision globale, avec certes des variations, entre certains individus ayant travaillé plus longtemps, mais aussi de nombreuses pré-retraites, un tout qui ne change pas cette réalité. Pris dans une habitude instinctive consistant à considérer que les populations sont toujours en croissance constante, la société renonce-t-elle à observer ce qui pourrait bien être non pas un, mais LE cauchemar de l'humanité. Ce d'autant plus que des experts de la démographie soulignent sans être assez entendus que les explosions de populations annoncées jadis pour encore certaines zones de la planète, dont l'Afrique, ne se produiront probablement pas. L'ennui est qu'il ne suffit pas qu'une génération soit totalement disparue pour que les forces actives en soient soustraites. Le troisième âge se charge bien avant l'heure des funérailles de mettre hors jeu des individus devenant par la faute de l'âge moins forts, moins solides, en moins bonne forme. Une véritable question existentielle à laquelle même, outre des aspects ponctuels très éphémères, les solutions de recours à des immigrations ne peuvent répondre. Si les peuples sont en passe de devenir moins nombreux sur terre, cela change la donne de toute l'humanité. Bien plus que tout numerus clausus. Le plus inquiétant étant que ce mécanisme, d'une manière purement arithmétique, risque surtout de s'amplifier.
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