AUTOMOBILES : le vigoureux succès de l'électrique est-il aussi solide qu'affirmé de-ci de-là...?

19 Juillet 2023

Sur le front de l'automobile motorisée aux électrons, les nouvelles se suivent, mais ne se ressemblent pas toujours. "La vérité si je mens...?"

---DVSM---

- DVSM, 19 juillet 2023. Collision en pleine actualité : alors que des avis parfois contraires sont émis à propos des automobiles électriques, une annonce d'augmentation du prix du kilowattheure résonne comme un coup de tonnerre. En examinant bien ce que les dépêches rapportent en cette accalmie estivale, il est facile de découvrir l'information électriquement positive du jour. Victoire (modeste...), il se serait vendu plus d'électriques que de motorisées diesel en Europe. Chiffre pourtant très aléatoire, car il ne concerne que les véhicules neufs. Or, chacun sait depuis longtemps que les acquisitions de véhicules par les consommateurs se partagent entre, très approximativement, un quart de neuf et trois quarts d'occasions. Dans ces dernières sont même incluses ces "occasions récentes", avec 0.kilomètre ou à peine plus, petite ficelle de l'industrie pour écouler moins cher des "comme neuves" à prix laminés. En outre, les modes de commercialisation, genre location longue durée ou du même esprit, plus commodes en comptabilité, noient bien des données dans un flou mal décortiqué. Car dans ce domaine, souvent et initialement dédié aux flottes d'entreprises, (plutôt favorables à l'électrique), la notion de ventes réelles est devenue assez théorique.

Mais dans le même temps, le quotidien Les Echos livre un petit dossier très révélateur, sur les électriques qui restent invendues outre-Atlantique (photo). Dans son analyse, le titre économique ajoute que si Tesla reste en position de leader, il ne doit qu'à des baisses successives sur ses tarifs. Stratégie à propos de laquelle il est légitime de s'interroger. La firme d'Elon Musk est-elle en train de raboter des marges initialement "royales", ou concède-t-elle des ventes sans profit pour écouler la production, questions qui hypothèquent l'avenir et son avenir. Plus largement, au moment où l'automobile à batteries semble se heurter à une motivation moins évidente du public désormais abordé, et à une saturation des cibles qui pouvaient "s'offrir" des autos quand même très chères, tout se passe comme si ce marché se retrouvait face à un échelon de son développement bien plus compliqué à mener à bien. Ce d'autant plus qu'au niveau de la planète, les effets négatifs pour l'atmosphère ne son pas aussi déterminants que supposé. Si l'on en croit les évaluations avancées par les spécialistes de cette question, même avec la suppression de 100% des émissions des moteurs thermiques sur les routes, il en resterait encore l'essentiel à combattre.