La population tranchée pour faciliter le travail des stratèges de l'industrie et du commerce est-elle une bonne méthode...?
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- DVSM, 1er juin 2023. Le monde anglosaxon et en particulier américain inonde depuis longtemps ses initiatives d'un vocabulaire dont il suppose déduire de pragmatiques feuilles de route. Sorti d'un feuilleton qui n'aura peut-être pas une destinée aussi immortelle que la légende de Roland à Roncevaux, les Kidults sont des presque adultes et pas encore sortis de l'adolescence. En termes de business, ils pèseraient un bon cinquième des recettes des réseaux du jouet. Lesquels se passent stupidement de la catégorie que nous avons l'audacieux toupet de propulser.: les ADKIDS, des adultes dont certains comportements ou "dadas" (voire loisirs ou passions) se prolongent à travers leurs âges. Un peu le noyau dur de l'univers du blog cousin de celui-ci, KELEREPUS, qui est axé sur les loisirs comportant une part plus ou moins importante de technique. Vaste..! D'autant plus que les individus relevant de cette pluricatégorie n'hésitent pas à mélanger les genres. Des passionnés de photographie se mobilisent pour les drones, des musiciens à la maison font naviguer des maquettes de porte-avions, des collectionneurs de voitures anciennes multiplient les clichés et séquences vidéo, les modélistes ferroviaires n'hésitent pas à "vloguer" à tours de smartphones ou d'APN pour montrer leur reproduction de la gare de Clamecy dans un grenier ou comment nettoyer des rails encore plus assaillis par la poussière que le buffet de la salle à manger. "AD" pour adultes, "KIDS" pour enfants (l'anglosaxon est à tout le monde...!). Mais ceux qui préfèreraient un néologisme "dvsmien" comme "ADJEUNES" n'ont sans doute pas tort, n'ayant pourtant que peu de chances de l'entendre s'intégrer dans les chauds milieux du marketing où c'est à celui qui se la pète le plus avec son langage anglosaxonisé.
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"Chauds milieux", voire...? Car si l'on en mesure les résultats visibles, tout se concentre à un tel niveau sur le pas cher (et moins cher que chez les autres) qu'on en vient à s'étonner. Tiède et répétitive, parnurgique à un dégré pathologique, cette classification hypertrophiée se noie dans un oubli essentiel. Celui du rôle de la distribution, qui n'est pas seulement limité à venir en aide à ceux que l'inflation pénalise. Le terrain a aussi pour tâche conjoncturellement vitale de savoir vendre des produits chers et "margés" à ceux qui en ont les moyens.* Ne serait-ce que pour assurer des revenus aux fournisseurs qui en produisent. Dans cette catégorie, les ADKIDS présentent deux facettes positives. A la différence des Kidults, dont l'espérance de vie en tant que chalands ainsi définie est très limitée. Pardon pour ce raccourci un peu rude, les ADKIDS dépenseront le plus possible dès qu'ils en auront (presque) les moyens, et ce jusqu'à l'ultime réception de leur pension de retraite (ou presque, question de forme, hélas). C'est ainsi que chez ces passionnés d'autos de collection, de petits trains, d'aéromodélisme, de clichés piqués, de slot racing, d'audiophiles et mélomanes, on distingue tant de chevelures grisonnées. Mais pas seulement, heureusement.
* Ou se les adonnent, une attitude fréquente chez les amateurs et passionnés, quel que soit le domaine qui les anime.
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