L'inquiétude se généralise. De nombreuses entreprises manquent de personnel, au point de mettre en panne leurs activités. Un souci d'ampleur, mal analysé, et pas seulement franco-français.
-
---DVSM---
-
- DVSM, 24 mai 2023. C'est du côté des intervenants médicaux que la plaie semble la plus aigüe. C'est le désert, aussi bien pour les généralistes que pour les spécialistes, les dentistes, etc. Tout patient peut s'entendre proposé un rendez-vous (ce qui est déjà une chance) dans un délai de... plusieurs mois. Les commentaires s'envolent, la colère gronde, et vite, le coupable présumé est montré du doigt.: le numerus clausus que les autorité avaient imposé voici quelques années. Soit. Mais des pénuries du même ordre se recensent dans de multiples domaines. Menuisiers, plombiers, hôteliers, couvreurs ne cessent de multiplier les écriteaux plaqués face aux passants. L'un cherche un maçon qualifié, l'autre un plaquiste expérimenté. Des restaurateurs renoncent à ouvrir leurs établissements, et dans l'industrie, les phénomènes du même ordre de multiplient. Sur une chaîne d'infos nationale, une fonderie de Loire Atlantique, qui compte parmi les plus performantes de l'Hexagone, dénombre une quarantaine de postes non pourvus. Or, il n'y a pas eu de numerus clausus pour les plombiers, les menuisiers, les soudeurs. Il y a donc bel et bien une autre cause à ces milliers d'entreprises qui renoncent de force à une activité normale faute d'effectifs. "Tous ne meurent pas, mais rares sont ceux qui ne sont pas touchés", comme cela se dirait pour une épidémie.
En compulsant les gazettes, une autre de ces défaillances interpelle. Une grande boulangerie, qui tourne depuis 63 ans, va devoir baisser son rideau de fer, non pour mettre fin à des pertes, mais parce qu'elle n'a pas les intervenants nécessaires, pour le pain, pour la cuisine, pour le service, elle qui avait ajouté un coin restauration à succès dans son établissement. Or, cette entreprise n'est pas française, mais est installée au Canada. Outre Atlantique, USA inclus, les ressources humaines chancellent. Et chacun de chercher des parades. Des transporteurs aériens vont laisser des avions sur le tarmac cet été, faute de pilotes. Et dans les couloirs du travail aérien, certains audacieux se demandent même si l'une des solutions ne consisterait pas à confier des avions à des pilotes seuls (ce qui, si tout va bien, est parfaitement possible sur tous les avions modernes, mais en cas de souci, la charge de travail n'attend jamais pour monter en flèche. Même à deux, tout devient périlleux). Ainsi donc, nos amis belges qui ont aussi des pénuries dans le corp médical, nos cousins d'Allemagne qui souffrent d'une administration dans laquelle plusieurs centaines de milliers de postes seraient sans titulaires sont parmi des exemples multiples d'un syndrome au minimum occidental dont il est clair que les véritables sources sont très mal appréhendées, trop de fixations sur des mauvaises organisations locales occultant des influences négatives non décelées. La démographie est sans doute l'un des facteurs commun à l'ensemble du monde occidental. En Italie, qui compte environ 60 millions d'âmes, les autorités ont clairement analysé qu'en fonction du vieillissement de la population, il faudra s'attendre à ce que plus de 7 millions d'individus quittent d'ici 2030 les rangs des actifs. En France, (67 millions d'habitants) bien peu de prévisions dans ce sens sont entendues, et pas davantage l'amorce de dispositifs aptes à enrayer au moins partiellement les conséquences de cette lourde transition. Un examen très méticuleux pourrait aller jusqu'à démontrer que la baisse du chômage dont s'enorgueillissent nos hauts responsables coïncide au moins en parie avec le nombre des sans emploi arrivés à l'âge de la retraite. Une sorte de... pénurie dans les effectifs des chômeurs...!
-
- VERS KELEREPUS, le blog-infos des loisirs techniques >>> -
- Tout savoir à propos de DVSM >>> -