PRIX ET INFLATION, les très inconfortables effets d'un ressenti et des constats bien réels...

31 Mai 2023

Comme de coutume en période inflationniste, les commentaires médiatiques et les analyses bâclées plongent le corps consommant dans des attitudes grippant l'économie.

---DVSM---

- DVSM, 31 mai 2023. On a même entendu des ministres se prétendre capables de maîtriser les envolées sur les prix. Farceurs, politiciens aux "auto-réflexes" salvateurs, vantards (va...!)...? Un peu tout, ce qui n'a pas véritablement d'importance. L'inflation est un phénomène perceptible et non réversible. Ne serait-ce que parce que les rémunérations suivent -pas assez, mais un peu quand même- et qu'en fin de crise, personne n'osera faire retomber les salaire à leurs niveaux antérieurs. Il reste que sur les fluctuations de la consommation, les chiffres ont pour effet de conforter les ressentis, qui n'ont rien d'illusoire, notamment quand une sortie de caisse fait se rencontrer un total à régler et un solde sur un compte en banque. Un peu comme ces vents d'hiver, il y a le thermomètre et le "facteur vent".

Dans le concret, ces chiffres poursuivent leur farandole, avec des impacts sur les esprits, certains voulus, certains subis. Les médias rapportent en cette fin de moi du muguet la publication de l'INSEE qui établit à +5,1% le taux actuel. Mais poussé par un vent d'ouest, changement de... ressenti. Le quotidien américain The New York Times compile les indices sur un an pour l'Europe. Aîe...! Pas un seul des pourcentages annoncés n'est aussi limité que la "stat" de notre organisme à nous (qui, rappelons-le, dépend du Ministère de l'Economie et des Finances). Le plus modéré, pour l'année écoulée, est le beurre, à +8,5%. Mais la volaille est à +12,6%, les pommes de terre à +19,8%, les œufs à +20%, le sucre frisant +55%. Attention, ce sont des données européenne, année 2022, à ne pas prendre pour des indices applicables lors de votre prochain passage dans vos linéaires, juste pour contrôler facing et étiquettes. Mais en revanche, ces niveaux sont bel et bien de nature à semer des effrois du côté des chalands. Quand ceux-ci passent à la pompe pour un plein le plus raisonnable possible, croient-ils plus à nos +5,1% ou à des niveaux plus en rapport avec les moyennes continentales...?