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Le plastique est dans un méchant collimateur. Le ou plutôt "les", car ces matériaux sont fort nombreux en variétés. Chiche, on les supprime et tant pis s'ils rendent tant de services. Au point d'en avoir symbolisé une véritable révolution technique. 

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- DVSM, 31 mai 2023. La lutte contre les matières plastiques est en passe de devenir l'une de ces causes nationales dont l'équivalence n'est autre que ce marteau-pilon mis en oeuvre pour écraser une noisette. Au départ, l'affaire était dans le sac. Sac de caisse, bien sûr, grande épopée supposée victorieuse d'une ex-ministre aux ambitions presque royales, dont toute la distribution se souvient. L'affaire a depuis sérieusement progressé. Elle est désormais fondée sur une réalité aussi concrète qu'inquiétante, à ne surtout pas balayer d'un revers de main.: la présence de déchets et résidus de ces matières injectables devenant ingérables. Il semble que dans chaque tranche de saumon consommée, pas mal de ces résidus s'infiltrent dans les organismes et peuvent y générer de lourdes pathologies. De là à dresser un réquisitoire passant sous silence l'immense service rendu à tous par ces matières depuis qu'elles ont été maîtrisées, il y a une distance. Cette attitude qui débouche sur une volonté d'élimination d'ampleur, notamment exprimée par des hauts responsables étatiques il y a quelques jours, se comprend mieux si l'on s'aperçoit que derrière ce coupable plastique, se dissimule l'autre coupable, le pétrole (même si d'autres sources, notamment végétales, permettent aussi de créer des matériaux comparables). Il y a peut-être de la "révolution écolo" dans ce dossier, partisane, aux relents quasi sectaires. La vie quotidienne permet pourtant à chacun d'imaginer comment seraient réalisés des millions de nos objets et équipements familiers sans le secours de la plasturgie. L'électricité, l'électronique et le numérique y ont recours, avec un rôle (parmi tant d'autres) déterminant grâce à ses propriétés isolantes. Inutile de multiplier les exemples de cette universelle utilité. Avec, en toile de fond, un rappel.: la plupart de ces matériaux sont recyclables. Nous voici dans cette situation pas tout à fait imaginaire d'un foyer où certains amateurs de bonbons en oublient les petits papiers qui les emballent avant dégustation. "Puisque c'est comme ça, on supprime les bonbons" peut être une décision radicale. Mais apte à faire des mécontents. En recueillir tout simplement les "papillons", éventuellement dans un récipient prévu à cet effet, peut en revanche concilier les humeurs. Plutôt que de se passer de ces plastiques si nécessaires, il conviendrait d'abord d'en organiser la collecte (certes, plus complexe que le ramassage des petits papiers), chez nous (mais les déchets dans les océans viennent-ils essentiellement de l'Hexagone, ou de nations rejeteuses moins regardantes...?) et partout où cela est justifié. Osons une angoisse passagère.: entre la tendance vegan qui ne veut plus rien d'origine animale et des sauveurs de l'atmosphère qui bannissent ce qui vient du sol et du sous-sol, le défi s'annonce d'ampleur...!
 

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Tag(s) : #- A LA UNE, #- DEMANDE RÉFLEXION !
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