Recroquevillés pour mieux viser l’écran, épaules "sur-enroulées" vers le pavé tactile, l’homo notebookiens va à sa perte… d’équilibre. Les AINS ont de l’avenir…!
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- DVSM,16 mai 2023. Pour le cou, sortons du virtuel, juste le temps qu'il faut aux utilisateurs de notebooks pour comprendre leur douleur. Déjà ressenties, ou hautement probables, du fait d’au moins 50.000 heures de mauvaises positions infligées aux vertèbres cervicales. 50.000 heures.? Minimum pour ceux qui travaillent au quotidien sur de tels instruments. 35 heures au cours des 47 semaines (sur 52) de chaque année ne sont pas tendres pour les disques intervertébraux. Mais l'utilisation de celui qui fut jadis baptisé "ordinateur de cuisses" ne s’arrête pas aux usages professionnels, auxquels d’ailleurs tous les individus ne sont pas soumis. Heureux, les plombiers, les menuisiers, les chefs de rangs, les coiffeurs, les contrôleurs dans les chemins de fer qui, rassurons-nous (!), ont mille occasions de faire travailler d’autres masses musculaires, non sans quelques inconvénients et même pénibilités… Et pourtant, ils n'échappent pas à la terreur notebookienne. Dès le retour à la maison, le petit ordinateur reprend du service. Pour une profusion de fonctions utilitaires, pour regarder des séries, pour jouer, sans oublier l'impératif (la banque...) et l'obligatoire (impôts...). Et sans oublier les week-ends, au cours desquels ces mauvaises attitudes peuvent être encore plus nombreuses. En seulement deux décennies, un utilisateur classique peut vite cumuler plus de ces 50.000 heures dans des positions sans pitié pour cartilages et ramifications.
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Précisions : en devenant moins encombrant, l’ordinateur a perdu ce qu’il procurait ergonomiquement dans sa forme dite "de bureau" ("desktop" pour les anglosaxophonistes), grâce à la possibilité de placer un écran face à un visage bien haut, autorisant un buste correctement redressé. Cerise aigre sur le rachis, le "pad" tactile (supplantant la souris) ajoute une inévitable et épouvantable amplification à l'enroulement des épaules. Assez pour sérieusement regretter la souris, pas innocente, mais moins agressive en termes d'attitude. Vertiges…? Oui, le risque est élevé, car lorsque la colonne cervicale est abîmée, elle comprime des nerfs qui perturbent l’équilibre, et entraînent des sensations extrêmement gênantes, bien souvent sans traitement réellement possible. Car si les prothèses pour hanches ou genoux se placent avec succès comme des amortisseurs neufs sur n'importe quelle vieille guimbarde, les prothèses de colonnes cervicales ne sont même pas dans les projets d’un quelconque Elon Musk. Restent seuls les AINS (Anti Inflammatoires Non Stéroïdiens, donc sans cortisone). Quant au smartphone, l’autre diverticule numérique de l’individu du nouveau millénaire, chacun peut constater qu’il n’arrange rien dans le recroquevillement évoqué ici. Redressons-nous, déroulons et baissons les épaules. C’est déjà ça…
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