Les règlements de comptes qui couvent ne se manifestent plus à OK Corral mais à Wolfsburg, et l'industrie chinoise n'y est pas pour rien. Chronique d'un possible séisme annoncé.
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- DVSM, 8 mai 2023. Si des observateurs restent interrogatifs quant à la réalité d'une bataille mondiale entre Asie et reste du monde dans l'automobile, voilà qui pourrait éclairer leurs doutes. De surcroît, la bataille qui semble se polariser sur les questions énergétiques (électricité ou pas) se joue aussi, pour ne pas dire surtout, sur l'automatisation de la conduite. Et par conséquent sur le très complexe sujet des logiciels. Que s'est-il passé il y a peu à Shangaï.? Il y avait, ce qui n'a pas été très médiatisé sur nos chaînes d'infos (les black-blocs sont tellement plus générateurs d'audiences...!) un salon de l'automobile, que certains estiment être le plus grand du monde. Le groupe VAG y exposait. Mais de retour, l'atmosphère change au sein de "ses" hiérarchies, et ça tangue comme au cœur des plus vigoureuses tempêtes. La presse d'outre-Rhin est sur le qui-vive. Elle commente d'avance des mises à pied qui pourraient intervenir dans les tout prochains jours. Et en particulier dans ces pôles dédiés aux logiciels, que les industriels de l'Empire du Milieu ne ménagent plus.
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Déjà évoqués ici, les soucis de la numérisation dans de nombreuses industries se situent dans ces softwares intégrés qui vont inéluctablement animer les équipement de demain (matin). Ainsi, il n'est plus suffisant de savoir créer des fonctions si performantes qu'elles dépassent la science-fiction. Encore faut-il qu'elles soient standardisées, et donc, détiennent, ou obéissent d'une manière onéreuse, à des concepts dument brevetés, protégés et soumis aux règlements de droits. Dépendance, l'enjeu est bel et bien planétaire. La mondialisation est peut-être contestée par certains, mais elle est concrète, nul ne peut et ne pourra encore moins s'en abstenir.
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Après tout, cette réalité n'est pas nouvelle. Chacun se rappelle du conflit né il y a déjà longtemps entre Apple, qui avait conçu la souris, et Microsoft qui, "à la sauvage", s'est engouffré dans un sillage devenu incontournable. Une société Microsoft si puissante et si bien entourée de tant de juristes de très haut niveau, qu'elle a quand même été contrainte, après des années de prétoires, de se plier à un accord sonnant et trébuchant.
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Les enjeux sont donc bel et bien centrés à haute dose sur le "self-drive", l'automobile qui se conduit toute seule. Compliqué...? Oui et non. Aujourd'hui tout avion moderne peut réaliser la quasi-totalité de ses vols d'une manière totalement autonome, décollage, trajet, atterrissage. Alors au sol, presque une rigolade. Enfin presque. Justement, Cariad (puissante filiale du groupe VAG), qui pourrait être au centre de la bourrasque de ces prochains jours, si celle-ci se déclenche, doit aller plus vite et plus loin. Elle réalise déjà des petits exploits (KELEREPUS en évoque une facette ICI). Le défi qui lui est assigné est simple (sur le papier).: développer des fonctions totalement et tellement indispensables, et si solidement verrouillées juridiquement, qu'elles garantiront au créateur de la Cox sa place dans le périmètre des détenteurs des techniques. Car, à essence, gazole, électricité, hydrogène ou énergie nucléaire (ne riez pas), l'auto sera autonome ou ne sera pas. À en croire que les escarmouches sur le choix de certaines batteries n'est déjà plus qu'une quasi anecdote.
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