L'Union Européenne s'est voulue essentiellement économique, libérale et favorable à l'activité économique. Le thème du dépôt des brevets, scandaleux s'il en est, démontre amèrement l'un des échecs coûteux de cette administration.
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- DVSM, 15 mai 2023. Qui se rappelle encore de ce premier jour de janvier 1993.? Cette date aurait dû rester gravée dans les mémoires, puisqu'elle concrétisait cette libre circulation des individus et des marchandises dans l'espace de l'Union. À Roissy-CDG ce matin même, caméra vidéo sur l'épaule, l'auteur de ces lignes capturait des images qui n'ont finalement conservé aucun intérêt, l'ordinaire qui plongeait ce grand moment dans un laconique "rien de spécial" n'ayant aucun atome attractif. Déjà presque une indifférence prémonitoire.! Du reste, ces 30 ans de cette "libre circulation" etc." n'a occupé que fort peu de place dans l'univers médiatique. Cela fait donc 30 ans et, incroyable mais vrai, au terme d'un si prompt temps de réponse (ironie...?) les entreprises de cette union supposée miracle vont enfin pouvoir déposer des brevets européens. (Un sujet que relevait il y a quelques jours avec beaucoup de pertinence, sous la plume de Gabriel Grésillon, le quotidien Les Echos à lire ICI.).
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En principe, la procédure sera opérationnelle dès le prochain mois de juin. Ainsi, faut-il rappeler que, dans cette période de mondialisation, où les compétitions industrielles sont de plus en plus indissociables des brevets, des droits qui découlent de leur utilisation par des tiers, et d'une protection géographique des marchés souvent bien plus réelle que toutes la barrières douanières réunies, les entreprises du Vieux Continent n'ont eu pour se protéger que le tentaculaire recours aux dépôts par pays, et bien sûr, à la surveillance et aux éventuelles procédures, également nation par nation. Un système onéreux et énergivore pour les grands groupes, pratiquement inaccessible aux PME. Si il y a désormais bien peu de nos concitoyens à souhaiter la progression de cette Union, si même certains, de plus en plus nombreux, s'interrogent à propos de la nécessité de s'y maintenir, c'est en partie à cause de ce genre de lacunes essentielles. Face aux industries d'outre-Atlantique et asiatiques, les longues années de ce handicap n'auront-elles pas laissé des séquelles irréversibles. Il y a des domaines dans lesquels l'action de l'Europe ressemble plus à un gâchis qu'à une réussite.
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