Dans l'arrière pays cannois, des peintres, des sculpteurs, des écrivains ont bien écouté, et se sont dit que leur beau pays n'a pas la même vision de chaque facette de la profession artistique.
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- DVSM, 29 mai 2023. Une comédienne primée au Festival du Film s'est exprimée. Les médias n'ont cessé depuis samedi soir de diffuser et rediffuser son intervention qui tombe comme un énorme crachat dans une onctueuse soupe. N'y revenons pas, tout le monde sait que le cinéma est "lâââârgement" subventionné par l'Etat, ce qui veut dire que chaque contribuable y a sa petite -voire moyenne- part de la célèbre palme. Il n'est pourtant pas inutile de rappeler dans quelle ambiance se place cette sortie un brin vociférante. Il y a, chaque année à cette époque, la conjonction entre deux événements qui animent ce coin de Côte d'Azur, le Festival du Cinéma et le Grand Prix de Formule-1 à Monaco. Assez pour surcharger les tarmacs de jets privés à Nice comme à Cannes Mandelieu, et multiplier les allées et venues entre les palaces de la Croisette et ceux du Cap d'Antibes. Robes longues et prestigieuses sportives suralimentées participent à la naissance d'un décor hors du quotidien, loin des ambiances façon Germinal. Les participants au Festival, qui est aussi un marché (on y traite du business) se fondent volontiers dans ce moment qui en fait planer plus d'un.
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Le contraste est de fait saisissant entre d'une part la scène et le parterre qui reçoit le discours de cette dame à propos des retraites et d'autre part une France qui sait qu'au-delà de l'inflation, les taxes et prélèvements ont de bonnes chances de prendre encore un peu d'embonpoint. C'est dans ce contexte que des souvenirs se réveillent. On se rappelle d'une époque où les instances professionnelles du jeu vidéo, une industrie de création artistique incontestable, bataillaient dur pour obtenir au moins une petite part d'un gâteau d'aides étatiques allant des simples financements aux généreux mécanismes de l'intermittence, gâteau largement accaparé par le 7ème Art. Mais ces sculpteurs sur bois d'olivier, ces peintres, ces "gens de plume" et autres, qui ne sont pas pour rien dans le charme inégalé de ce magnifique arrière pays cannois (sans eux, que seraient des Vallauris, Saint-Paul de Vence et autres...?) n'ont droit qu'à une alternative, continuer à créer chaque jour pour espérer modestement vivre de leur travail, sont-ils sensibles à ces revendications venant de certains qui ont déjà beaucoup...? "Moi, je suis content de pouvoir aussi faire un peu, à mi-temps, le service dans une brasserie pas loin d'ici, faut bien vivre" ponctuait l'un d'eux il y a quelques années. Sans s'en plaindre...
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