TÉLÉCOMS : la préhistoire des satellites a pris fin. Grandes manœuvres au-dessus de nos têtes.

3 Avril 2023

Qui se souvient encore de Telstar ou de Spoutnik...? Quelques pépés boomers tout au plus. Même le satellite des bouquets TV devient à sa façon un "véhicule" de collection, alors que le ciel se restructure.

---DVSM---

- DVSM, 3 avril 2023. L'expression "LE" satellite n'a plus cours. Et plus ces instruments célestes sont nombreux, moins on n'en parle. Ingratitudes.! La faute à Musk (et quand même quelques autres). Entre les constellations qui s'envoient en l'air via les prestations de SpaceX (Starlink) et les déploiements de moyens orbitaux qui se poursuivent, à son tour, sous les initiatives de divers acteurs sur la planète, le monde du satellite est en pleine mutation. Cela fait quelques années déjà, mais ce basculement vers le futur désormais cesse d'être un événement seulement pour les spécialistes. La rupture est consommée. Non seulement technique, mais aussi sur le front du business. Des regroupements sont opérés entre opérateurs, comme la reprise de OneWeb (qui a failli "boire la tasse") par un groupe d'investisseurs dont Eutelsat et autres changements profonds de cette activité. Finie l'époque où un petit groupe de satellites géostationnaires répondaient à une visée bien précise vers le ciel pour qu'apparaissent sur des écrans un choix de programmes que le ras du sol n'avait pu proposer. Inutile pour le moment de faire un point sur les transactions en cours. La période de transition va se prolonger, au fur et à mesure que tout ce qui peut être véhiculé depuis cette haute couverture se structurera. TV, un petit ingrédient parmi d'autres, plateformes audio et vidéo, contenus en données pour les mobiles, sans oublier les innombrables applications professionnelles qui ne pourront que profondément changer la vie de la planète, seront les contenus interactifs de cette génération en connexion permanente entre ciel et terre. Et la parabole dans tout cela...? Celle d'hier, qui permettait à tout consommateur de profiter de programmes TV multiples, déjà largement en compétition avec le haut débit (ADSL et fibre), la voilà sur un rivage où sévit une tempête, dont elle ne recevra peut-être pas que les embruns.