SATELLITES : ils étaient devenus si nombreux qu'ils coupaient la route aux rayons du soleil...

8 Avril 2023

Frayeurs inutiles et dangers non identifiés... Un conte, puis un décompte, de la mille et deuxième nuit. Rien de sérieux, rien de réel, mais quand même... (Fiction)

---DVSM---

- DVSM, 8 avril 2023. Tout se passait dans un futur plutôt flou. L'été se faisait bien frais. Mais on en connaissait la cause. Les descendants d'Elon Musk et ses innombrables concurrents s'étaient lancés dans une course folle aux mises en orbites. Ils n'en étaient plus aux quelques dizaines seulement de satellites que l'on expédiait jadis, quand le créateur de Tesla avait repris ce vieux machin baptisé Twitter. Depuis déjà quelques temps, se succédaient d'heure en heure des lancements "cadencés". Des centaines de milliers de satellites tournaient autour du globe, sur des positions géostationnaires si théoriques que plusieurs collisions se produisaient quotidiennement. Soudain, un groupement de chercheurs (se prétendant tous scientifiques, alors que très peu l'étaient réellement), arc-bouté sur les évolutions du climat, a décidé de lancer une alerte mondiale. "Tous ces engins célestes sont désormais si nombreux qu'ils empêchent les rayons du soleil de parvenir jusqu'à la surface du globe qui, catastrophe, se refroidit" ont-ils déclaré, à la stupeur inquiète générale. Certes, les gens sur certaines plages, l'été, trouvaient bien l'atmosphère plus fraîche qu'avant, et bronzaient nettement moins vite, pour ne pas dire presque plus. Mais d'autres conséquences nombreuses s'enchaînaient par ailleurs, encore plus préoccupantes. Avec moins d'évaporation de l'eau, il pleuvait inéluctablement beaucoup moins, entraînant des sécheresses, des pénuries de cette eau si essentielle à la vie et au pastis. Des ondées assez insuffisantes pour que fondent certains glaciers, alors que depuis longtemps, les stations de sports d'hiver, trop souvent privées de neige, avaient été abandonnées, faute de touristes et de skieurs. Des agriculteurs avaient bien tenté de faire des réserves dans des réservoirs artificiels pour sauver ce qui pouvait l'être de leurs cultures, mais ils furent éconduits dans leurs initiatives par des manifestants qui flirtaient avec une certaine violence. Moins chaude, l'atmosphère avaient incité de nombreux foyers à chauffer davantage leurs résidences. D'où des pénuries sur le pétrole (dont le baril avait incroyablement augmenté), et alors que, rayonnement défaillant, les champs de panneaux solaires ne servaient plus à grand chose. Pris à ce piège, les politiques ne sachant quelle attitude adopter pour contrer ce fléau eurent recours à ces anciens logiciels d'intelligence artificielle, ces chatGPT, chatQBC, etc.... Tsunami d'incohérences, mesures très impopulaires, créations de taxations nouvelles, augmentation des anciennes... Fruit amer de cette stratégie, le désordre avait aussitôt pris le dessus à l'Assemblée nationale, certains élus, vêtus comme des quidams fort mal embouchés (et d'ailleurs, fort mal embouchés tout court), n'hésitant plus à surtout vociférer plutôt que débattre sereinement et efficacement sur des idées constructives. C'est alors que mon smartphone s'est mis à sonner. 6.h.45, c'est l'heure de se lever. Ouf, ce n'était qu'un cauchemar. Connecté à une web-radio, mon intelligent mobile s'est mis à distiller des commentaires à propos du récent rapport d'un groupement sur un réchauffement qui inquiète (fait pour ça). Non à propos de la température, mais parce que nos dirigeants sont déjà dans une telle farandole qu'on peut se demander de quoi sera fait notre avenir, que l'atmosphère se réchauffe ou se refroidisse... Y.D.