Contrairement aux idées (mal) reçues, une politique très volontaire favorable aux naissances n'impliquerait pas l'attente des effets à long terme. Des bénéfices économiques quasi immédiats peuvent en être obtenus.
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- DVSM, 27 avril 2023. La vraie question qui hante les responsables face à la panne démographique occidentale n'a à coup sûr aucune réponse en euros ou en dollars. On y revient. Sur le papier, pourtant, tout est simple ou presque. Ce n'est qu'à l'aide de mesures spectaculairement puissantes, voire audacieuses, qu'une prompte et vigoureuse néonatalité est possible. Réflexe commode, il est facile de rappeler qu'en attendant de voir de nombreux nouveaux cotisants pour les retraites et autres contributions sociales entrer dans la danse, il faudrait attendre que les nouveaux-nés deviennent des actifs. Un quart de siècle...? Faux. Le commerce serait même le domaine le plus vite influencé favorablement, mais pas seulement. Tout couple qui se lance dans une conception enclenche dans l'instant des mécanismes économiques particulièrement intéressants. Même avant une naissance, la "machine" est en effet lancée. Oublions les tests de grossesse, anecdotes porteuses de CA seulement pour certains laboratoires. En revanche, on ne compte pas les domaines qui ne peuvent que recueillir les fruits de l'offensive. Outre les dépenses indissociables de la préparation à un heureux événement, l'immobilier -et par ricochet le bâtiment- commence à vibrer. Bien des ménages doivent tôt ou tard adapter leur logement à une ou des futures naissances. Parallèlement, un certain potentiel de main d'œuvre féminine doit être renforcé, puisque les congés de maternité et souvent, les premières années d'un bambin impliquent soit la mise entre parenthèses de la carrière de la maman, soit le recours à des interventions extérieurs (crèches, nounous etc..). Les dépenses ne vont pas se limiter à celles du ménage proprement dit. Parents et amis (voire collègues de travail) ne peuvent rester indifférents au point de ne pas fréquenter les lieux de vente (même sur le créneau de la seconde main) pour offrir layettes, hochets, nounours et autres petits cadeaux. Les fleuristes dans cette atmosphère euphorique exultent. Imagine-t-on une jeune maman non entourée d'une forêt de bouquets à la maternité...?
Et sitôt arrivé, le nouveau citoyen enfin né va faire travailler des secteurs industriels et commerciaux nombreux. Couches, laits, nourritures... Et c'est parti pour des années, avec l'enchaînement croissances (il a 8 ans, mais il lui faut du 11 ans...!), la scolarité, les études, le sport, les vacances, que du long terme. Oublier cela revient à oublier les mécanismes qui ont nourri la croissance des 30 glorieuses. Si décriée, la voiture moyenne qui, mode aidant, a souvent des allures de SUV (qui agace encore quelques imbéciles), devra vite remplacer la petites dite "citadine", peu adaptée à l'accrochage des sièges bébés, le landau ou la poussette devant parallèlement se laisser glisser par le hayon. Etc. Il est clair que l'amorce d'une telle nouvelle vague ne peut avoir qu'une conséquence induite : la remise au travail d'un certain nombre de sans emploi, une réduction très rapide du chômage. À accompagner sans doute d'une révision des généreuses conditions actuelle d'attribution de certaines aides qui, dit-on, incitent plus certains à se tourner les pouces qu'à se cracher dans les mains. Qui veut la fin... Reste cette question évoquée plus haut. Enclencher une telle stratégie pourrait bien ne pas se limiter à la rondeur des avantages en tous genres, dont financiers, lancés vers les candidates à un repeuplement. Quelles pourraient être les facteurs susceptibles de faire renaître les envies d'avoir plus d'enfants...? Sur les territoires où la démographie était explosive il n'y a que quelques décennies, notamment en Asie, c'est bel et bien cet appétit de procréation qui s'est émoussé, au profit des atouts d'une vie professionnelle et sociétale active.
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