Si le marché de la photographie s'est fortement contracté sous l'effet de la génération des smartphones, les industriels de l'image ne sont pourtant au repos forcé. Cela va bien au-delà du seul cadre des diversifications.
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- DVSM, 13 mars 2023. Nikon s'envoie en l'air...! Ou plutôt, dans l'air. C'est un petit détail (microscopique, même) qui est à placer dans la recherche omniprésente des réductions de la consommation d'énergie dans les transports. Une direction insolite pour le public, qui pense sans doute en grande majorité que, "à chacun son métier, et les APN seront bien fabriqués". Toutefois, tant pour des raisons économiques que techniques, la photo, au sens le plus large, conduit aussi depuis la nuit des temps à développer des expertises dans de nombreux domaines, chimie, mécanique, optique, électronique, etc. Les firmes de ce domaine ont par conséquent mis en œuvre des activités complémentaires pouvant paraître insolites. Chacun sait que Canon, un confrère, est un puissant acteur du monde de l'image, reprographie, impression, etc. Fujifilm, qui fut le grand challenger asiatique de Kodak, et doté d'un puissant savoir-faire dans la chimie, est grâce à cela devenu notamment un très puissant participant, au niveau mondial, des industries cosmétiques. Inutile de rappeler les clés de voûtes de deux participants majeurs aux activités photo-vidéo que sont Sony et Panasonic, des "natifs" de l'univers électronique. Nikon, peut-être parce que figurant dans le peloton de tête des fabricants de microscopes (dont électroniques), a un penchant pour l'infiniment petit jusque dans le nano-détail. Assez pour avoir réussi à mettre au point selon ses propres techniques des nervures destinées aux fuselages des aéronefs. Pour obtenir la meilleure pénétration dans l'air, et diminuer la résistance que l'on observe dans la "couche limite", (ce qui revient à réduire la "traînée") il est nécessaire de jongler avec les molécules. Dans un travail réalisé avec Japan Airlines, l'agence d'exploration aérospatiale japonaise (JAXA), et la firme O-Well, déjà présente sur le sujet, Nikon s'affaire à optimiser le "riblet". En clair, une structure de rainure fine inspirée de la forme de la peau des requins qui réduit la résistance à l’eau. Le frottement de la peau peut être réduit en formant une structure à rainure fine sur le panneau extérieur de l’avion le long du flux d’air pendant le vol. Après déjà plus de 1500 heures de vol, côté résultat, "y'a pas photo".! L'efficacité est plus que confirmée. A bientôt peut-être dans les fauteuils de Boeing et d'Airbus "requin-qués" grâce à Nikon.
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