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Mourir ou survivre...? Les appareils photographiques ont connu des ascensions vertigineuses, et des descentes infernales. Le segment retrouve des thèmes de croissance, sans pour autant oublier ses années folles.

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---DVSM---

 

- DVSM, 27 mars 2023. Heureusement, faire des photographies reste à la fois un passe-temps, un métier, et une manière de figer les souvenirs. Au moins.! Il est en effet possible de multiplier à l'infini les raisons capables d'inciter des individus à faire des clichés. Mais à l'aide de quel instrument...? L'histoire récente a démontré que pour une même motivation, un équipement peut en supplanter un autre. Mieux, ou pire, selon les uns ou d'autres, cette migration vers le smartphone a explosivement multiplié les prises de vues. Il y a à coup sûr des personnes faisant chaque jour plus de photos qu'il ne s'en faisait en moyenne et par an à l'ère argentique. Ne nous masquons pas l'une des réalités catalysant ce changement, les photos sont gratuites. Avec les APN aussi. Finis les films hors de prix, les développements, l'attente pour voir "si la photo est bonne". Et si oui, l'envoyer dans l'instant à ceux qui ne manqueront pas de la regarder est devenu un comportement... réflexe. Hélas, les techniques numériques n'ont pas seulement changé la photo, elles ont tout changé sur terre, ou presque. Sans remonter jusqu'au 19ème siècle, cette frénésie de faire des images avaient déjà subi bien des évolutions.

Dans ce graphique, nous est montrée une sorte de rétrospective sur presque un demi-siècle. Elle résume l'essor lié aux explosions démographiques, à celle du tourisme, et même à l'image du faiseur d'images. Un tout qui a engendré pour l'industrie une montée en flèche sans commune mesure avec ce qui avait été vécu durant presque un siècle. A la fin des années 1970, un missile traverse le marché et l'emporte vers des sommets. C'est le compact, argentique bien sûr, qui tient dans la poche, est dessiné pour séduire la clientèle féminine. Pendant cette montée en puissance, le reflex vit sa vie chez les initiés, et nourrit une belle activité des optiques. Mais au début du nouveau millénaire, débarque  la numérisation. Pas d'importance, et même au contraire. Le format compact s'y complet à merveille, poursuivant une montée dont il n'est pas certain que les fusées d'Elon Musk seraient capables. Toutefois, l'onde de choc ne va pas tarder à se faire ressentir. En 2007, quand Apple ose le premier smartphone, on n'y prête guère attention. Un téléphone, aux similitudes avec l'iPOD, surtout compris comme accessoire musical, le tombeur des copies sauvages, le fameux peer to peer. Mais rapidement, les smartphones se mettent à l'image à leur tour. Le compact, tel un objet céleste, retombe sur terre. C'est d'ailleurs à lui que les chutes vertigineuses du créneau de la photo sont dues. Comme on le voit ci-dessus, dans les documents montrés par le CIPA lors du récent salon CP+ (salon de la photo à Yokohama), le reflex, qui devient doucement le "sans miroir", a également chuté, mais d'une manière différente. 

S'il s'agissait de mieux visualiser "l'effet smartphone", cette simple courbe suffit. Et comme le résume laconiquement la note encadrée, le soufflé est retombé à moins de 10% de ce que fut le pic absolu des ventes en volumes. C'est vers 2011 que les smartphones commencent à s'envoler dans l'équipement des individus. Les professionnels ne se contentent pas des volumes. En valeur, le salut de l'univers photo se partage en deux grandes familles. Les compacts, qui représentaient encore en 2022 environ 26% des quantités vendues, mais seulement 10% des recettes. Désormais, tous les regards sont fixés sur les appareils à objectifs interchangeables, 74% des quantités, 90% du CA

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Les ventes d'APN par régions du monde laissent en outre apparaître des perspectives de progressions. Le Japon, qui compte sans doute autant d'adeptes de la photo que la France d'amateurs de baguettes croustillantes, s'adjuge à lui seul 12% des volumes mondiaux, pour les quels le continent américain (26%) et l'Europe (30%) sont les plus gros consommateurs. Mais en prix de vente moyen, en seulement 5 ans, le sans miroir a fait la différence. En 2017, le reflex était acquis en moyenne aux alentours de 385 euros, alors que le sans miroir balbutiait. Ce dernier frise désormais 995 euros, ce qui confirme notre analyse selon laquelle ce nouveau venu, avec ses optiques, ses montures et ses aptitudes marque bien le début d'une nouvelle époque, que le smartphone aura techniquement du mal à concurrencer. Or, si ce dépourvu de miroir est adopté dans 85% des ventes an Japon, 83% en Chine et 77% en Asie (hors Japon), il n'est encore qu'à 59% de parts des ventes en Europe et outre Atlantique. Il reste du grain à moudre, bien qu'en photo, le grain fut surtout l'un des traits symboliques de l'argentique.

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Tag(s) : #- CHIFFRES - REPÈRES -, #- Photo et vidéo
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