TÉLÉCOMS : les réseaux de téléphonie sans fil, hier révolutionnaires, déjà à la retraite...

1 Février 2023

Si les générations successives du monde des télécommunications se sont traduites pour les utilisateurs par des métamorphoses spectaculaires en termes d'usages, les opérateurs y avaient aussi trouvé la solution pour servir des utilisateurs de plus en plus nombreux. Une longue épopée, aujourd'hui terminée.

---DVSM---

- DVSM, 1er février 2023. Les deux décennies les plus récentes auront été celles de la révolution historique du téléphone. Une évolution impressionnante, que les consommateurs ont à juste titre vécue comme une incroyable montée en puissance des aptitudes techniques de leurs équipements. Cette perception n'est du reste pas fausse. Elle s'est traduite par une transition allant du simple fait de pouvoir contacter quelqu'un ou se laisser contacter en tout point du globe ou presque, à l'interminable panoplie de fonctions autorisées sur les smartphones. Toutefois, 2G, 3G et 4G ont aussi eu pour rôle, moins souvent mis en lumière, la capacité de "désengorger" des réseaux (2G puis 3G) qui, à chaque transition, étaient proches de la saturation. A l'heure de la 5G, ces 2G et 3G ont désormais à supporter les inconvénients de leurs avantages d'hier. Non seulement les débits qu'ils autorisent ne sont plus d'un grand secours face aux nécessités du présent. Mais ils occupent, physiquement ou en termes de spectre, des espaces qu'il est plus utile de libérer que de maintenir. Les arrêts de ces bandes sont donc programmés sous de nombreuses latitudes, la France n'échappant pas à cette perspective à court terme. Dorénavant, les mêmes impératifs ne sont plus aussi déterminants. D'une part, les taux de possession en mobiles ont atteint leur probable apogée, et les ventes de smartphones sont même en repli. Doucement, les matériels répondant aux anciens critères se renouvellent. La 4G est à présent le standard, et la progression de la 5G moins facile qu'imaginé. En effet, le parc installé se stabilisant, et la 4G donnant largement satisfaction même avec des mobiles très performants, la migration vers des équipements et surtout des abonnements plus coûteux apparaît moins justifiée, surtout dans un contexte économique où pour tous les utilisateurs, les augmentations, inflation oblige, sont devenues aussi lourdes qu'omniprésentes.