RETRAITES, CARRIÈRES, MARCHÉS: vers une longévité étendue, bonne et mauvaise nouvelle...!

Les esprits n'ont pas fini de s'échauffer et les politiques de déprimer face aux perspectives que des experts sérieux mettent actuellement au grand jour.

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- DVSM, 7 février 2023. Il règne à l'Assemblée Nationale une atmosphère de cocotte minute en surchauffe, que la rue s'applique à prolonger. Grosse affaire que cette volonté de réformer les retraites, n'est-ce pas...? Laquelle  risque pourtant de prendre l'allure d'une modeste et futile anecdote au regard de ce qui attend l'univers du travail et de "l'après carrière". Des études sérieuses, sur lesquelles des médias d'Amérique du Nord commencent à porter un regard fort attentif, révèlent une perspective à la fois réconfortante et inquiétante. Les progrès de la médecine, ceux déjà accomplis et, surtout, ceux que vont permettre ceux qui arrivent, largement alimentés par les déclinaisons scientifiques de la high-tech, laissent en effet entrevoir un allongement significatif et spectaculaire de la durée de vie moyenne du genre humain. Ainsi, il devient quasi inéluctable qu'au moins la moitié des enfants aujourd'hui âgés de 5 ans deviendront centenaires. Même le New York Times y a consacré un sujet. Chic...! Oui, mais ouille...! Car parallèlement, d'autres recherches tendent à démontrer que les puissantes poussées démographiques jusqu'alors prévues pourraient être s'avérer plus modestes. Pourrait alors se combiner à cette tendance celle du monde dit "occidental" en manque de naissances et sur la voie du vieillissement. Pas besoin d'un Excel ou équivalent pour voir venir une société dans laquelle un actif aurait à financer les pensions de deux, trois, quatre retraités. Demandant encore à être mieux étayées, ces perspectives d'un accroissement de la population planétaire rebattent les cartes dans de grandes proportions sur le plan démographique. L'allongement de cette durée de vie soulève toutefois un autre souci découlant du premier. Avec des retraites prises entre 62 et 64, ou 65, voire 67 ans, ce sont des pensions sur des durées de l'ordre de 30 à 35 ans qu'il faudrait dès lors assurer. Equation impossible.! Pire, ces soucis accumulés ne perturberont pas uniquement les retraites et leur équilibre financier. Dans l'hypothèse d'une population vieillissante et donc moins consommatrice, les volumes du commerce, de l'alimentaire aux biens les plus durables, ne manqueraient pas de sérieusement se déséquilibrer. Une seule chance surgit de cette perspective. Les décisionnaires politiques aux affaires aujourd'hui, si peu habiles dans l'organisation du passage de 62 à 64 ans (alors que 65 ans étaient la règle quand furent lancés le Walkman et le CD-Audio) seront depuis longtemps en... retraite lorsqu'il sera peut-être indispensable de fixer l'âge de la fin du boulot aux alentours de 70, 75 voire 80 ans. 

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