LES ANNÉES "TECH", lourde question: est-ce déjà l'inéluctable fin d'une belle et longue aventure...?

6 Février 2023

Les multiples informations surgies récemment à propos de soucis majeurs supportés par ce que l'on baptise encore la génération high-tech sont peut-être le signe d'une arrivée à un stade ultime pour de nombreux développements.

---DVSM---

- DVSM, 6 février 2023. Ça va mal chez les "GAFAS". Les smartphones se vendent moins. Les notebooks tournent un peu en rond. Les plateformes de streaming musical et vidéo semblent avancer vers une sérieuse phase de "rationalisation". Les réseaux sociaux se cherchent et se marchent sur les pieds. Et même le jeu vidéo sur console n'a plus la cote d'il y a quelques années. Sur le terrain, les rayons et les linéaires se sont délestés de nombreux équipements devenus quasi inutiles, n'alimentant que des rotations infinitésimales. C'est un peu une atmosphère de fin de règne. Celui des mille et un objets qui surgissaient, apportant des prestations aussi nouvelles que motivantes. La fin des "années de la tech" ne signifie pas la fin des progrès techniques. Elle se limite à la conjonction entre des fonctions pour le plus grand nombre, dans l'axe des loisirs et de l'utilitaire, désormais conquises et leur mise en œuvre par une panoplie d'équipements très polyvalents et peu coûteux. Avec, en guise de cerise amère sur ce gâteau une saturation généralisée. Tout le monde possède à peu près tout partout, au moins dans la fraction dominante des pays de la planète. Et force est de constater que les apports nouveaux de la création technique ne mordent plus réellement, voire se soldent par des échecs coûteux, pour des idées qui, inutile de le nier, ne servent pas à grand chose. La 3D, les écrans qui se plient, de nombreux objets connectés sont au nombre de ces innovations qui ne rencontrent plus les élans de motivation qu'ont connu en leur temps les chaînes hi-fi, les baladeurs audio, les magnétoscopes, les lecteurs de CD, les téléphones mobiles, les micro-ordinateurs, les autoradios, les GPS, les camescopes... Les écrans TV sont devenus plats, et ont vu leur définition d'image grimper jusqu'à défier les aptitudes discriminantes de l'œil. Tout ceci est accompli. Ces innovations volontiers dites "décoiffantes" ne changent plus la vie. Et même des perspectives à la fois intéressantes et effrayantes, du genre de ce ChatGPT, qui risquent de faire couler beaucoup d'encre, mais ne seront probablement à l'origine que de bien peu de ventes de matériels. Moins peut-être que les écrans de smartphones brisés sur un méchant carrelage, ou l'OLED malencontreusement désintégré lors d'un déménagement trop peu précautionneux. Mauvaise pioche, tout cela se vit dans une ambiance plutôt désarticulée conjoncturellement. L'onde de la pandémie a eu les effets d'un violent séisme, que la situation "géopolitique" (terme élégant pour parler d'un conflit armé) ne fait qu'aggraver. Moins que de technique, le monde numérique a besoin d'idées, des vraies, pas des fumeuses, futiles ou quasi inutiles. La suite, bonne ou moins bonne, ne dépend plus que de cela.