Loin de n'avoir eu à supporter que les perturbations liées à la pandémie, l'événement berlinois se heurte à la tendance au rejet des salons par de nombreux industriels, en tous domaines. Et, pour l'EGP, à la disparition de nombreux équipements à vendre.
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- DVSM, 21 février 2023. Durant deux années, le rendez-vous de la capitale allemande a dû se contenter, comme de nombreux autres salons, de versions édulcorées, reposant surtout sur un concept en ligne plutôt orienté BtoB. Le virus semble enfin avoir lâché prise. Le retour aux bonnes vieilles habitudes, possible avec la disparition des contraintes sanitaires, n'est pourtant pas aussi simple que les organisateurs auraient pu le souhaiter. Suite à des turbulences diverses un peu "hors sujet", ce grand moment européen, qui devrait souffler ses 100 bougies dans un an (première édition en décembre 1924) s'est placé sous la houlette de l'organisme professionnel GFU, et d'un spécialiste des événements, la société Clarion Events. Olivier Merlin, directeur général de la co-entreprise (joint-venture) créée par ces deux entités, et dont la raison sociale et -logique- n'est autre que IFA Management GmbH, a tout récemment délivré aux médias les grandes lignes et l'esprit du redémarrage. Avec assez peu de surprises en fait, puisque la clé de voûte affichée reste le souhait de réunir "sous un même toit" l'électronique et l'électroménager. L'exposition va regagner en surface lors de la prochaine édition (du 1er au 5 septembre 2023) et, suite aux côtés positifs d'une facette en ligne significative, va jouer les deux volets, physique et dématérialisé. La place sera faite à des thèmes bien "dans l'air" consacrés au "durable", aux robots, tandis qu'une semaine de la technique verra le jour. Le tout sans oublier de laisser s'exprimer des dirigeants de firmes et entités qui le souhaiteront.
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Il reste à savoir si l'activité des évènements fonctionne d'une manière idéale dans une alimentation "au mélange". Outre-Atlantique, le concurrent direct, le CES (Las Vegas)* se veut celui des "technologies" Bien sûr, à Berlin, et selon une ligne qui paraît assez proche, on semble surtout ne songer qu'à ce couple électronique + électroménager. Un fameux "blanc brun" qui ne répond plus, en termes de cible et de philosophe d'utilisation, qu'à une vision de moins en moins pertinente. Sa justification repose surtout sur le souci d'un organisateur à réunir assez d'exposants pour rendre son rendez-vous financièrement équilibré. Dans les firmes majeures sollicitées pour occuper de la surface, certaines possèdent les deux activités, mais pas toutes. Parallèlement, côté utilisateurs (l'IFA est un salon public), les motivations pour l'image, le son, les télécommunications, les loisirs interactifs, etc. restent tout de même très éloignées des plaques de cuisson, des aspirateurs et du lave-linge. Les visiteurs de la prochaine rentrée viendront-ils pour découvrir de quoi écouter du "grand son", tester des APN à capteurs pleins formats, prendre en main des smartphones à écrans pliables, ou pour préparer le remplacement d'un déjà vieux frigo, d'un four à chaleur tournante ou d'un sèche-linge dernier cri...?
* L'évolution du monde et l'effacement des distances font que les concurrences sont devenues intercontinentales.
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