AUTO ou PHOTO, les anciennes, même populaires, motivent peut-être plus le public que les récentes.

21 Février 2023

Il y a moins de collectionneurs d'automobiles d'époque que de personnes faisant fréquemment des photos. Mais Rétromobile 2023 a attiré quatre fois plus de visiteurs que le récent Salon de la Photo. Vous auriez dit "bizarre"...?

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- DVSM, 21 février 2023. Mais quel rapport entre ces deux rendez-vous...? Presque aucun, si ce n'est qu'il semble intéressant d'observer ce qui motive le public sur deux thèmes liés aux loisirs. Avec plus de 125.000 visiteurs, le salon consacré aux automobiles d'hier démontre au moins trois points essentiels. D'abord, il souligne qu'un organisateur de salon a sans doute tout à gagner en ciblant une population bien définie, plutôt que de jouer le principe de la foire, moment de mélange par essence. Ensuite, que miser sur toutes les facettes, populaires et élitistes d'un thème de loisirs, a un effet attractif à large spectre. Rétromobile ne laisse pas indifférents les profanes absolus du sujet en montrant ses véhicules d'exception, vedettes de ventes aux enchères pour milliardaires. Tout en récoltant les fruits d'une large fréquentation de collectionneurs populaires, admiratifs des autos du même adjectif. Parmi lesquels, pourtant, nombreux ne sont venus que pour chercher un compteur de vitesse, un enjoliveur de roue ou un tissus pour refaire des banquettes. A noter que dans l'automobile, les constructeurs ont depuis longtemps compris que leur image se cultive aussi dans leur histoire. Nombreux sont ceux qui animent leurs facettes historiques, certains allant jusqu'à proposer des restaurations conformes aux origines. En est-il de même pour certains grands industriels de la photo, là où tant de nostalgiques de l'argentique, du noir et blanc et des anciens formats n'ont rien à envier aux passionnés par les vieilles 2CV, VW, DS ou Jaguar.? Enfin, si l'auto est dans toutes les rues, omniprésente, capable de paraître de la sorte comme un univers facilement motivant, la photo est dans toutes les poches, ne serait-ce qu'à travers le smartphone, outil que trop de personnes attachées à la photo (pros inclus) ne considèrent qu'en se pinçant le nez.

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Et dans les rayons de la distribution...? Attention, cette petite chronique n'a pas pour objectif de jeter l'ombre sur un salon qui, sans doute, peut mieux faire*. Les deux rendez-vous évoqués ici viennent, comme toutes les animations ouvertes au public, d'essuyer les soucis découlant des contraintes sanitaires, et donc se reconstruisent. Le propos peut en revanche souligner à quel point la relation entre photo, smartphone et consommateurs paraît bien peu présente dans les linéaires. Quand le commerce passe par des moments compliqués, le moment est peut-être le bon pour sortir de l'unique routine prix-produit et de cultiver d'autres facettes de motivation...?

* Le site du Salon de la Photo n'a cependant pas, dans ses "pages" dédiées à la presse (press-room pour les intimes, n'oublions pas les gens d'ailleurs) la... galerie de photos que l'on peut trouver sur la quasi totalité des événements, petits et grands. Le cordonnier...