VIRTUEL CONTRE RÉEL: l'étrange et plutôt dangereux défi des géants des techniques numériques.

29 Janvier 2023

Certaines stratégies sont limpides, d'autres moins. Depuis que l'électronique s'est développée pour le plus grand nombre, sa montée en puissance a toujours répondu à des attentes très concrètes. L'univers virtuel est-il... réellement de cette catégorie...?

---DVSM---

- DVSM, 29 janvier 2023. Entre "metavers" et monde à l'envers, nos cœurs (de clientèles...) balancent. Cette virtualité vers laquelle se dirigent de nombreux acteurs de la "tech" repose sans le moindre doute sur des bases techniques allant bien plus loin que celles des systèmes déjà adoptés et devenus presque ordinaires. En revanche, on voit mal vers quels grands usages ils se dirigent. Cette simple vérité tangible contraste avec la plupart des développements techniques majeurs inscrits dans l'histoire. Ne se sont bien épanouis que ceux répondant à des aspirations puissantes des individus. Ne revenons pas sur les notions chères aux prémices de tout enseignement de marketing, où se distinguent les besoins de l'humain, recensés (se loger, se vêtir, se nourrir...) ou moins, voire non conscients, mais que l'offre peut métamorphoser en une nécessité. Ne faisons pas davantage de distinction entre des niveaux moyens ou extrêmes des technicités, et donc entre des applications accessibles à tous ou seulement à des professionnels ou experts dans des fonctions de pointe. Entre téléphoner à une copine en la voyant sur un écran et mener à l'aide d'une robotique d'avant-garde une intervention chirurgicale impossible sans une telle aide, l'attente est fondamentalement du même registre. S'abandonner dans un univers virtuel relève d'une philosophie très différente. Et insolite, à l'heure où des idées se percutent à propos de la nécessité plus ou moins admise de très concrètement travailler deux ans de plus ou pas, autour de volontés de plus en plus aiguës de juguler insécurité et violences diverses, et autres sujets "chauds bouillants", c'est plutôt le réel qui prend l'ascendant sur ce qui monopolise les esprits. Après avoir réalisé des quasi miracles dans les communications, le son, l'image, l'interactivité, ce monde de la techno se perd désormais dans des chapelets à répétition de créations plus performantes qu'utiles. Et qui ne font guère les beaux jours des rayons et linéaires de biens techniques, d'où tant de produits sont par ailleurs partis, éliminés, abandonnés. Les progrès techniques qui ne s'arrêtent jamais vont à coup sûr engendrer des avancées significatives et pour certaines spectaculaires dans de nombreux domaines à court et moyen terme. Pour le public, c'est cependant la pertinence des usages qui peut seule transformer les nouveaux développements en succès de marchés. Même virtuellement, on n'y est pas, loin s'en faut.