ÉLECTRONIQUE GRAND PUBLIC: perdue de vue...? De la lente dérive de tout un univers...

27 Janvier 2023

Elle fut LA filière porteuse devenue à la fois le support très actif d’une activité économique dynamique et la clé de voûte vitale du duo loisirs et culture. L’EGP et son périmètre en sont à perdre sa réalité de leur signification.

---DVSM---

- DVSM, 27 janvier 2023. Le vocabulaire est souvent le meilleur repère des évolutions du monde qui nous entoure. Dans un grand quotidien économique français, il y a quelques jours, un large sujet était consacré aux déboires de cette EGP en 2022. Ne nous attardons pas sur des chiffres et des témoignages qui y reflètent un état connu et préoccupant du niveau du business. En revanche, d'une manière insolite, ce dossier ne traite que de PC et de smartphones. Chapeautée d’un titre qui semble orienter le regard vers une famille d’équipements assez précise, et aujourd’hui encore assez bien identifiée par de nombreuses personnes, pas une seule allusion n'apparaît relative au téléviseur, à la chaîne hi-fi, aux systèmes audiovisuels, en résumé, à tout ce qui a constitué il y a bien longtemps le fer de lance des boutiques dites d’électroménager, avant de devenir la raison d’être de GSS bien connues (et de nombreux autres espaces de vente, jusque dans les grandes surfaces). Maladresse de ces chroniqueurs ? Certainement pas. Leur manière d’appréhender le sujet est simplement à rapprocher des usages devenus les plus courants aujourd’hui. La photo, la musique, l’information, le suivi d’un match de foot, passent dans les galaxies de contenus que tout smartphone véhicule en permanence, alors que le notebook sert désormais, dans la génération "multi-écrans", bien souvent à visionner des contenus que l’on imaginait encore récemment plutôt sur la grande dalle OLED du salon. Si la vision de l’EGP du journal économique paraît décalée à certains observateurs, elle ne l’est que par le décalage d’une offre davantage affichée sous des arguments techniques est de prix que par la culture de l’offre par les envies, d’images, de films, de musiques. Elle reflète en réalité la perte de l'offre produit conduite par la transmission d'une motivation.