L'épisode de Twitter n'est-il qu'une anecdote initiée par un provocateur ou la révélation d'un véritable changement d'époque pour le numérique et son vent de révolution...?
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- DVSM, 16 décembre 2022. Ce qui est inquiétant avec Elon Musk est peut-être qu'il souhaite "connecter" les cerveaux. Il faut se souvenir que dans ses projets fous, Musk a concrètement mis en chantier un projet qui consiste à relier à des puces électroniques ce que la nature a mis dans nos 8 milliards de boîtes crâniennes. En soufflant sur les braises d'un réseaux social qui paraît plus proche économiquement de l'implosion que d'un épanouissement serein, le patron de Tesla a provoqué un séisme qui, loin d'être seulement philosophique, se présente surtout comme une vulgaire crise du tiroir-caisse. Dans le tourbillon de l'économie dite connectée, donc au minimum l'univers des GAFAS (mais un peu plus que ça et un peu autre chose), quelques dizaines de milliers de postes ont été subitement supprimés. Un tel mouvement ne se produit pas seulement pour des raisons idéologiques. Il s'agit bien d'une élémentaire manœuvre de sauvetage. Attention, notre bateau prend l'eau, vite, les chaloupes à la mer.! Les semaines et les mois à venir éclaireront le monde -dont celui des affaires- par une analyse qu'un peu de recul rendra objective. En revanche, la rapidité des décisions du même gourou de l'auto électrique et de la fusée aller-retour est fort éloignée de certaines conceptions à la "en même temps", ou des précautionneuses mises en œuvre du monde socialement respectueux des individus et de leurs susceptibilités. Comparer avec quelles difficultés des dispositions pour mieux faire coller les retraites aux conditions actuelles et les "je coupe, le trie, je vire dans l'instant" ne peut que replacer la réflexion dans cette ambition du cerveau assisté par ordinateur. Il voulait faire des autos électriques, c'est fait. Il ambitionnait de faire revenir sur terre pour réemploi ses lanceurs d'équipements orbitaux, mission accomplie. Il affirmait se préparer à propulser dans l'espace des satellites non plus à l'unité mais par dizaines ou même centaines à la fois, c'est à présent du quotidien. Alors, ne faudrait-il pas prendre quelques mesures protectrices pour nos matières grises...?
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