LE RANG de la FRANCE : critère d'une grande complexité, il est toujours sujet à polémiques.

17 Décembre 2022

Demain, "Jour de match"... Et quel match...! De quoi, même avec un résultat décevant, replacer nos couleurs en pointe, niveau planétaire...

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- DVSM, 17 décembre 2022. De temps en temps, pour ne pas dire souvent, le rang de l'Hexagone dans le monde est installé en préambule d'une comparaison, d'une satisfaction, voire d'une désastreuse constatation. On se pousse du col ou on se couvre de honte... C'est selon. Heureusement, il y a le foot. Même si les Bleus, face à une Argentine valeureuse, en arrivaient à ne pas y arriver, nous aurions collectivement le plaisir consolant de nous installer quand même sur la seconde marche d'un podium, certes éphémère, mais si réconfortant. Ce n'est pourtant pas le seul domaine dans lequel le tricolore sait se hisser en haut des classements. Les optimistes rappelleront que notre outil productif nucléaire était le plus avancé, même si cela, c'était avant, et que ça se reconstruira. Bientôt. Les éternels navrés remettront pour leur part sur un tapis ardent notre rang inégalé en matière de prélèvements obligatoires. Un leadership que quelques rares compétiteurs tentent d'égaler, mais sur des points trop peu nombreux. Pas de taille.! Hélas, cette performance maintenue sur le long terme ne suffit pas à compenser des lacunes qui nous font plonger dans des "short-lists" devenues interminables. Allons, ce n'est ni le lieu ni le moment de reparler de maîtrise de l'orthographe, du savoir compter...

Cette vieille manie de s'auto-situer au 5 ou 6^ème rang est probablement le signe d'une profonde nostalgie. La France d'hier, avec ses dépendances d'au-delà les mers et océans, était avec sa voisine d'en face (du chanel) l'une des dominantes universelles. Et les bonnes (?) vieilles habitudes des chroniqueurs et débateurs ont presque gravé dans le marbre un constante de plus en plus fragile sur le rang économique du pays. Lequel, il faut l'admettre, n'est plus ce qu'il fut. Simplement parce que des nations hier moins développées se sont mobilisées, tendant avec les nivellements sociaux et de consommations qui avancent à grand pas, ont sérieusement décalé l'ordre par le chiffre. Lequel devient doucement l'ordre par le nombre. Même les USA sont à l'ouvrage pour ne pas trop vite glisser du haut du podium, sous la pression d'une Chine conquérante (et par certains côtés effrayante, ce que peu observent, les regards étant figés sur les pitoyables initiatives de Poutine en Ukraine). Un peu aussi par sa faute, noble patrie, qui manque parfois des marchés par la simple et malencontreuse habitude d'avoir recours à des solutions inadaptées. Heureusement, avec le ballon rond, le nombre des participants est le même des deux côtés de la ligne centrale. Et avec quelques doigts solidement croisés, la France numéro-1, c'est peut-être pour demain.