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En marge des épisodes turbulents dans sa reprise d'un puissant réseau social, l'enfant terrible de l'économie numérique met ses pieds dans le plat du télétravail, se concentrant sur un nécessaire "tout le monde à l'usine", et à plein temps, s'il vous plaît...!

- DVSM, 22 novembre 2022. Toutes les bonnes idées n'ont-elles pas leurs facettes moyennement ou même totalement non pertinentes.? Le télétravail, qui n'est pas né avec le Covid, a trouvé dans l'épisode pandémique un accélérateur imprévu d'une puissance considérable. Pour tous ceux qui le pouvaient, et en phases de confinements, mieux valait en effet travailler de chez soi que pas du tout. Au passage, tant pis pour tous les autres, aux activités incompatibles avec le chacun dans son coin, restaurateurs, champions de foot, plombiers, pilotes de ligne, paysagistes, hôtesses de caisses, chauffeurs livreurs, etc. L'un des mérites inattendus de l'adoption de cette formule de secours a justement été de prendre conscience des limites d'un travail sédentaire à peu près transposable en tout point du globe ou presque. Cependant, a été jetée, avec l'eau du bain de cette dispersion occasionnelle des forces actives, une notion non négligeable pour de nombreuses formes de travail, celle de l'équipe. Tous les "zoom", "FaceTime" ou "Skype" et autres millions d'heures de téléconférences ne remplacent pas, grâce à un ensemble d'intervenants à l'œuvre dans un même lieu, tous aptes à profiter d'interactions en temps réel, en deux mots, en un regard, en un geste. Plus important encore, l'intensité et le rythme de la participation au travail sont perçus intuitivement et collectivement. C'est dans ce sens que le patron de Tesla avait déjà mis le doigt sur une présence obligatoire de ses équipes et ce à un total plein temps, il y a quelques saisons. Il vient de revenir avec plus d'insistance encore sur ce sujet. Soit à l'opposé de cette approche soudain très à la mode et idyllique de tâches professionnelles prises avec plaisir, recul, sans excès, quand ça ne prend pas trop de temps, etc. Plutôt que dans un cadre et selon des règles établies pour un rendement optimal. La vie est ainsi faite, mais il n'y a pas si longtemps, les exigences du travail n'étaient pas vécues autrement que comme la normalité. De coupables prophètes sont peut-être en train de transformer en semi-esclavagisme et atteinte aux libertés ce qui n'est jamais que la réalité du boulot.

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Presque accessoirement, le télétravail a été engagé en urgence, pour répondre à des circonstances ponctuelles. C'est une autre facette du travail à distance, déjà abordée ici, mais qui n'est pas si éloignée du sujet. Sur le long terme, ce mode professionnel fait naître des interrogations à conséquences multiples. Par exemple, une entreprise qui disposait de postes administratifs, faciles à délocaliser, n'a pas besoin avec le télétravail d'autant de locaux, ce qui la dispense de l'incidence locative (même si elle est propriétaire), des frais d'entretien (chauffage, éclairage, ménage, assurances ...) et même d'une part d'impositions en taxes locales. De cette réalité peut naître une inégalité par rapport à des concurrents, le télétravail devenant une forme inattendue de délocalisation. Pour compenser, Etat et collectivités locales devraient-elles aller puiser quelques subsides chez les titulaires d'emplois en télétravail.? Lesquels pourraient soit se voir appliquer une sorte de "patente", soit s'estimer fondés à bénéficier de réductions pour l'usage professionnel d'une part de leur logement. Et n'envisageons même pas le cas des employés qui, dans ces conditions inédites, ont choisi, par exemple, de télétravailler depuis une résidence au Portugal ou dans un pays du Maghreb...! 

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