Il n'est de segments disparus que ceux dont les acteurs du marché n'ont pas daigné s'occuper davantage. Le son dans l'auto en est un.
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- DVSM, 11 novembre 2022. Les croissances vigoureuses dans les métiers de la techno ont inculqué de bien mauvaises habitudes aux professionnels du terrain. Et peut-être à leurs fournisseurs. Quand une famille de produits entre dans un cycle nouveau, en clair, quand son périmètre se réduit, on l'offre entre moins et plus du tout. Quelle ambition...! Ce qui est suffisant pour en accélérer le repli. C'est ce qui est arrivé notamment, mais pas seulement, à cette ligne qui entrait dans l'expression "audio-mobile". Le repli de l'univers "audio + auto" était inéluctable depuis des années, d'une part à cause de l'entrée dans le parc automobile de véhicules de plus en plus nombreux (jusqu'à presque tous) équipés en première monte. La présence d'un système GPS avec fonctions associées éventuelles (notamment capable de repérer les radars) renforçant cette stratégie de l'industrie auto.
Il n'existe aucun phénomène ou tendance dans les linéaires qui ne soit la conséquence d'autres phénomènes et tendances, quels que soient les marchés. Ainsi, pour le son dans l'habitacle, il y subsiste au chapitre des motivations d'achats une composante essentielle oubliée d'une manière un peu "bébête". L'audio mobile fut aussi, durant des années, et pour de nombreux individus, un loisir à part entière, et même une "activité", par opposition à la passivité que constitue l'utilisation d'une installation déjà trouvée à bord, en général jugée largement suffisante (peut-être à tort, mais comment l'utilisateur -le client- pourrait-il le deviner.?). Le multiplexage et plus largement l'intégration dans les véhicules d'aujourd'hui rendent compliqué et risqué le simple fait de s'aventurer dans le moindre démontage. Au bout du raisonnement évoqué (et en retour à une intéressante et révélatrice remarque d'un professionnel sur un réseau social connu*), à savoir la qualité de la reproduction musicale, il faut peut-être mesurer la similitude entre ce point et son équivalence dans l'offre de systèmes hi-fi pour la maison, qui ont eux aussi largement disparu de la visibilité. L'adepte de cet "audiomobile" avait bien son équivalence chez les "audiophiles", à ne pas confondre avec les mélomanes. A l'heure présente, des systèmes très élaborés s'intègrent à des automobiles aussi très élaborées. Pour les clientèles plus modestes, moins nombreuses qu'à l'heure des belles années de l'autoradio, mais dont la disparition totale n'est en rien démontrée, elles ne demandent qu'à exister. Un marché qui change de dimension n'est pas pour autant un marché éliminé. Ne serait-ce qu'en fonction de son aptitude à générer du trafic. Si certaines enseignes le veulent.
* Jean-Marie Hubert, patron de la SPAT, a noté : Audio embarquée, quand on ne sait plus qui des deux, l'audio ou le véhicule est la star .... Soirée presse du Paris Audio Video Show au Palais des Congrès de Paris, quelques pépites du genre ... Le système FOCAL embarqué sur BENTLEY était un grand moment, surtout quand on sait à quel point le "local" joue un rôle primordial dans un système. BMW, LOTUS, McLAREN n'étaient pas de reste. Le plaisir de conduire avec Diana Krall ou la Callas à côté de soi, c'est quand même formidable. Mon meilleur souvenir reste néanmoins le SONUS FABER embarqué sur la MASERATI MC 20 expérimenté l'an dernier : Double dose d'émotions. Ce qui est frappant toujours chez les néophytes, c'est de constater que le prix d'un système haute fidélité de haut de gamme interpelle bien plus que le prix d'une voiture de luxe, pourtant plus répandue ...
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