Bien peu de bougies auront été soufflées pour le MiniDisc, lancé par Sony il y a trois décennies. Petite larme quand même.
- DVSM, 4 novembre 2022. Contrairement à certaines idées reçues, celui qui aurait pu être un digne successeur du CD n’a pas été un échec. Certes moyennement répandu en Europe, il a en revanche connu un très honorable engouement non seulement sur sa terre natale, le Japon, mais d’autres marchés, dont l’Amérique du Nord, où sa diffusion aura été réellement significative. Son handicap n'était pas technique, mais seulement commercial non "supporté" (autant dans le sens nerveux que sur le plan des brevets) par les firmes concurrentes. Lors de sa saison de lancement, en 1992, il se propulsait vers le public 10 ans après (déjà) sa majesté le CD audio, alors pleine gloire. C'était aussi l'époque où les escarmouches entre formats (et "standards") se multipliaient, et pas seulement sur le son, et dans la perspective d'une transition de toute l'EGP vers le numérique. Petit, inséré dans un sympathique boîtier protecteur, il s'est distingué par de très bonnes performances, en particulier avec son système "ATRAC". Arme puissante de ce support, ce mode de compression permettait d'obtenir une capacité aussi élevée que le CD audio classique. Les appareils pour ce petit "consommable"* furent nombreux, et ont notamment été baptisés de patronymes célèbres, dont l'incontournable "Walkman". Sa version enregistrable n'a fait que chagriner ceux qui l'avaient adopté. Le MiniDisc a en effet été abandonné alors que déjà, la notion même de supports enregistrables commençait à se perdre dans les nuages des évolutions techniques. Ainsi va la vie... ("Du" MiniDisc fut proposé bien sûr sous la marque "Aiwa", détenue par Sony, ainsi que, sous diverses utilisations, par Sharp, Kenwood, Pioneer, Yamaha...)
* Le terme "consommable" était bien mal adapté à ces supports, analogique et numériques (cassettes, disques, disquettes etc.). En effet, un "consommable" est un produit qui se... consomme et s'épuise, comme par exemple le liquide vaisselle, le papier toilette, le liquide lave-glace, nécessitant un réapprovisionnement régulier. Alors que ces supports pour le son, la vidéo, la photo, le cinéma ou les données informatiques sont surtout des produits qui se conservent précieusement. Même bien après que les équipements capables de leur donner vie aient disparu.
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