Trop de publicité sur les écrans...? Oui, et le mécontentement est sensible côté consommateurs. La TV classique perd doucement des adeptes, la fuite ne constituant qu'un décalage dans un travers qui finira mal.
- DVSM, 25 octobre 2022. Loin d'avoir dopé les recettes publicitaires, la multiplication des chaînes et des sources de contenus entraîne un domaine tout entier vers des précipices. Partons d'une simple réalité. Aucun annonceur n'est en mesure de multiplier ses budgets de communication dans des proportions identiques à celles qui ont engendré l'explosion de ces sources. Parallèlement, le nombre de spectateurs possibles -donc la population- n'augmente pas non plus. De ces points par définition non modifiables, il résulte que chaque diffusion de spot publicitaire ne peut se réaliser que pour un coût très sensiblement diminué. Pour compenser, le réflexe consiste à multiplier les diffusions. Ce qui conduit le spectateur à supporter des passages publicitaires de plus en plus longs. Jusqu'à ce qu'il ne les supporte plus, et zappe... D'autant que le soir, moment privilégié pour regarder un programme avant d'aller dormir, le démarrage des véritables émissions, espéré vers 20h30 ou un peu plus, en arrive à ne s'amorcer que de 21h00 à 21h15. Etc. Inutile de poursuivre un phénomène qui est bel et bien perçu par tous. Mais qui, hélas, entraîne cette spirale vers des horizons implosifs. D'autant plus que, selon certaines affirmations, les recettes des opérateurs TV ne sont pas réellement rattrapées. Les diffusions gracieuses ou doublées seraient en outre nombreuses. Des gestes commerciaux, rien de plus, mais agaçants. Dans ces circonstances, l'utilisateur s'évade vers d'autres sources. Dont la TV de rattrapage (toujours baptisée "replay", dans un Hexagone où, en principe, seule la langue française est permise dans les propositions commerciales, "soit dit-en-passant"). Un "Voir ou revoir" ou "TV en Différé"* qui lui aussi se laisse doucement infiltrer par les "réclames". Existe-t-il une solution.? Probablement pas dans l'état actuel des choses. Ce qui conduira inéluctablement à une finalité différente. La rationalisation (donc avec disparition de chaînes) finira par s'imposer, de gré ou de force. Sûr, ce monde y va...
* Bien d'autres formulations seraient disponibles, compréhensibles par tous, ce qui n'est pas le cas de ces franglais de dirigeants qui se poussent du col par ce vocabulaire faussement Shakespearien.
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