L'automobile lance son show parisien dans un climat dont on ne voit plus guère quel mauvais sort lui ajouter pour le placer encore davantage sur le fil du rasoir.
- DVSM, 17 octobre 2022. Regardez bien cette photo, afin de mieux mesurer ce qui, en bien peu d'années, aura précipité non seulement un édifice industriel majeur, mais un marché et une industrie vers les sables mouvants d'une période exécrable. Bien sûr, cette image est virtuelle. Dans le monde d'aujourd'hui, c'est à la mode. Pardon pour le petit coup de Photoshop osé sur cette info, qui aura peut-être plongé quelques lecteurs dans une fugitive interrogation. Les cinq plaies, non d'Egypte mais du moment, s'abattent sur ce qui aurait pu être une si belle sortie de crise (Covid).
1 -L'immédiat, qui plonge les utilisateurs d'automobiles, en gros, tout le monde ou presque, dans un galimatias social, avec stations-services fermées, files et attentes interminables dans un espoir peu garanti d'obtenir un plein.
2 - L'avenir de l'auto par lui-même rempli d'incertitudes, avec des évolutions en formes de questions sans réponses, animée par quel carburant, conduite par un individu ou promise à une déambulation routière autonome.
3- Les interdictions et obliagtions en pagaille, elles aussi dans l'air irrespirable du temps. L'automobile rejoint le chapelet où se côtoient entre autres les modes de chauffage prohibés, les logements interdits à la location, les solutions de compostage obligatoires pour tous... et des véhicules qui ne pourront bientôt plus rouler, mais pas davantage se garer.
4- Des nuages inquiétants sur l'industrie qui, dans sa concentration planétaire, a rendu l'offre plus ramassée et donc moins motivante, avec un soupçon d'autophobie scélérate, que l'arrivée de nouveaux entrants (Sony, Apple...) pas certaine mais quand même possible, ne fait que remuer le couteau dans la plaie de l'incertitude.
5- Mise à mort des salons, tant les problèmes propres aux événements se multiplient. Cette condamnation vient pour beaucoup des grands industriels et exposants, qui rechignent à exposer leurs produits, préférant se contenter des communications usuelles. Ce qui se prolonge les mauvaises angoisses bien au-delà des clôtures du parc d'expositions de la Porte de Versailles. En effet, la position longtemps maintenue du Salon de l'Auto de Paris (auto-rebaptisé "Mondial" et Paris Motor Show) en tant qu'événement le plus fréquenté au monde, en termes de visitorat, toutes catégories de salons confondues (avec durant des années une fréquentation oscillant entre 1,2 et 1,5 million d'entrées), rejaillissait sur Paris et le pays. Nous voilà face à un spectacle aussi pitoyable qu'inquiétant.
(Paris Motor Show, ou Mondial de l'Automobile, du 17 au 23 octobre 2022).
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