PHOTOGRAPHIE : Paris s'est offert un salon redimensionné, un renouveau aux atouts réels.

L'événement photo de la capitale a fait œuvre de renaissance. Sans chercher à être un point de convergence planétaire, il aura permis à l'image de trouver une dimension mieux adaptée à sa vie du présent et du futur.

- DVSM, 16 octobre 2021. Bizarrement, le Salon de la Photo de Paris, et contrairement à la plupart des salons organisés dans le monde, tous thèmes confondus, n'a pas, sur ses pages destinées à la presse, mis en place la classique galerie de photos utilisables par les gazettes de toutes origines. Résurgence du bon vieux syndrome du cordonnier le plus mal chaussé.? (Dommage, car outre l'utilité pour les chroniques d'après salon, notamment pour la presse non parisienne, ces visuels redeviennent utiles quand arrive le moment de promouvoir les éditions suivantes). Heureusement, des intervenants ont corrigé cette petite lacune. Nous vous proposons de vous promener au fil de l'expo comme si vous y aviez été à travers cette excellente vidéo signée Didier Boussard - à voir ici - qui non seulement fait le tour du sujet, mais en transcrit fort bien l'ambiance. Elle n'occulte aucun détail, pas même certains liés à la qualité de l'accueil des visiteurs, ce qui est bien vu. En quittant le parc d'expositions de la Porte de Versailles pour l'atmosphère très différente de la Grande Halle de La Villette, le salon est entré dans un décor bien plus parisien. Les structures métalliques de cet espace de 18.000 m2, héritage d'un siècle révolu et riche de progrès (19ème), suffisent à faire naître des envies de photographier. Voilà qui change des austères halls de la Porte de Versailles, tantôt pavillons d'expos, tantôt parkings pour autocars, un lieu qui, selon nous, reste à des années lumières de ce qu'une ville comme Paris devrait être en mesure de proposer pour accueillir des événements majeurs. Donc, bonne pioche.

Avec quand même 30.000 visiteurs, pas mal d'événements dans l'événement, des présentations actives, ce rendez-vous a pris une dimension fort bien inscrite dans l'esprit des salons dédiés à des thèmes ou disciplines dont sont friands des passionnés. Un peu comme ceux de l'audio-vidéo, des univers qui s'éloignent désormais de grands battages médiatiques et commerciaux d'un autre temps, mais tellement plus durables, ne serait-ce que grâce à l'attachement des individus qui en constituent le cœur de cible. (Ajoutons que, suite à des éditions victimes de la phase "covidienne", cette mouture 2022 ne s'est pas déroulée dans une conjoncture idéale, sur fond de forte augmentation des prix, tensions conjoncturelles et sociales en arrière-plan. Résumons : plus une remise en réponses qu'une remise en question...!

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