ORDINATEURS : des replis d'ampleur au 3ème trimestre. L'atmosphère a viré au très gros temps.

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Pour les PC, au niveau mondial, l'été a pris des allures de désolation. Les conséquences de la conjoncture ne sont peut-être pas les seules en cause dans le profond dévissage des ventes.

- DVSM, 11 octobre 2022. Pas de dissimulation dans le constat : la chute est probablement la plus importante connue dans ce créneau depuis un quart de siècle. Certains professionnels risquent, en la découvrant, d'adopter une attitude aussi erronée que classique face à cette grosse déprime observée au niveau planétaire. D'autant qu'avec un tel bilan, hormis quelques fanfaronnades, rares seront les épargnés par la tendance. Ne risquent-ils pas dès lors d'être tentés de commenter ces mauvais résultats par un "ce n'est pas grave, ce n'est pas seulement chez moi, c'est partout, c'est global".? Voire... L'analyste Gartner vient en effet de dévoiler les résultats mondiaux des ventes de PC au troisième trimestre 2022. Elles frôlent les -20% (-19,5%). Ce sont 68 millions d'unités qui ont été livrées aux utilisateurs, à comparer aux 84,4 millions de la même période de 2021. Attitude erronée, car un tel résultat dans une enseigne révélerait un épineux souci en son sein, mais avec des remèdes existant forcément en interne. En revanche, par un seul distributeur n'est en mesure de corriger une dérive internationale de cette envergure. Dans cette dégringolade, le plus touché est HP, dont Gartner chiffre le score à presque -28% (-27,9%), suivi par Acer, décrochant de -25,6%. Même Apple, qui bénéficiait d'une sorte de condition à part, souffre d'un repli de l'ordre de -15% (mais voit ses cessions ne baisser "que" de -6% environ, sur un marché US en repli de -17%).

Les causes d'une telle évolution sont forcément multiples. Une proportion de retour à des acquisitions moindres après les achats de remise à niveau suite à la période pandémique est probable. Une certaine saturation en équipements également, confortée par peu d'évolution des OS. La frilosité des dépenses, pour les consommateurs comme pour les entreprises, les effets de la conjoncture avec des CA en berne, notamment en raison des livraisons ralenties (pénuries techniques, inflation pénalisant l'équipement et le renouvellement...), rien n'est épargné dans une atmosphère où, tout bien considéré, un maintien sans dommage de n'importe quel marché relèverait du surnaturel. D'ailleurs, les indices reflétant une consommation générale très perturbée s'accumulent. L'essentiel, quand on plonge, n'est-il pas de savoir revenir à la surface le plus vite possible et avec élégance.? 

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