INFLATION : quand de lourdes insistances sur nos "bons" chiffres suscitent quelques doutes.

"La France aurait le taux d'inflation le plus bas..." Quand des discours semblent se multiplier sur un thème identique, il n'est pas inutile de se montrer prudent.

- DVSM, 28 octobre 2022. "Le mensonge naît des vérités dont on abuse" affirmait Voltaire. Qui n'a entendu cette affirmetion.? "Avec seulement 6%, l'inflation en France est la plus basse d'Europe." Ah...? Curieusement, depuis quelques heures, une sorte d'unisson vient de surgir. Pas un membre de l'équipe dirigeante et des commentateurs qui lui sont tout acquis ne manquent de souligner ce qui ressemble à une vérité une peu lourdement rabâchée. Au point qu'elle en devient suspecte, comme par un vieux réflexe de citoyen à qui on "l'a déjà fait". Quelques personnalités du monde du "privé" ont, encore récemment, tenu des propos légèrement divergents. Comme l'un d'eux, très connu dans l'univers de la distribution, qui estimait plus près de 9% cette inflation, au moins dans le périmètre de l'alimentaire. Mais chez nos voisins d'outre Quiévrain, la tonalité est sensiblement plus préoccupante. "Nous sommes revenus à un taux qui était constaté en 1975.!" constate-t-on sur une grande chaîne TV belge, non sans un semblant de ton paniqué. Situant à plus de 12% cette ascension des prix, comme au moment le plus aigu de la crise pétrolière d'il y a près d'un demi-siècle. De cette lointaine époque, il a été retenu que le taux officiellement obtenu dépend grandement de ce que l'on met dans les calculs de cette inflation. Et de là naît cette interrogation à propos d'une montée qui, en franchissant une simple frontière, passerait du simple au double. Dans n'importe quelle fiction, on aurait dit "bizarre". Ce qui est moins bizarre est le constat d'un ralentissement de la consommation. 

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